La réponse
On écrit : « pour que je voie ». En effet, « pour que » est ce que l’on nomme un « subordonnant », un mot de liaison qui permet d’introduire une proposition subordonnée circonstancielle de but. Ce type de proposition circonstancielle permet d’indiquer dans quel objectif on effectue une action évoquée précédemment dans la principale. Exemple :
- Je viens chez toi (principale) pour que (but)…
L’objectif n’a donc pas encore été réalisé quand on énonce la phrase, l’action n’a pas encore eu lieu, ce qui place les locuteurs dans le domaine du virtuel, de ce que l’on souhaite, de ce que l’on désir, de ce qui est hypothétique. Le subjonctif est le mode qui sert à exprimer ce qui est hypothétique, et il s’impose donc toujours après « pour que ». « Voir » doit en définitive être conjugué à la première personne du singulier du subjonctif présent.
- Il m’a dit de venir au bureau pour que je voie avec lui la nature du problème qui gêne notre client.
En cas de doute, on peut remplacer le verbe « voir » par un verbe dont la prononciation change au subjonctif, comme « pouvoir » ou « savoir ».
- Il m’a dit de venir au bureau pour que je puisse enfin terminer avec lui ce dossier.
- Il m’a dit de venir au bureau pour que je sache combien de temps dure le trajet depuis chez moi.
Remarque : on peut remplacer « que je voie » ou les autres verbes par un infinitif :
- Il m’a dit de venir au bureau pour voir avec lui la nature du problème qui gêne notre client.
Exemples
- Approche toi donc pour que je voie de plus près tes beaux yeux !
- Elle m’emmène à Bourges pour que je voie la cathédrale qu’elle adore tant.
- La professeure a interrogé les élèves pour que je voie leur niveau en histoire.
- Gédéon, qui est têtu, va me tourmenter pour que je voie son luxe et ses hôtes nombreux » (Sand, Monsieur Sylvestre)
Salut, vous avez deux petites coquilles dans votre article : Circonstancielle sans t et la professeure avec un E – très bon site, bravo !
Bonne soirée,
Merci, cela m’aide !