Définition
Prendre de la bouteille signifie : vieillir, gagner de l’expérience avec l’âge. On dit aussi, plus rarement, « avoir de la bouteille » : être vieux, avoir de l’expérience, avoir la sagesse de l’expérience.
Prendre de la bouteille : origine de l’expression
Cette métaphore populaire du XIXe siècle renvoie au fait que les vins vieillissent en bouteille, ce qui peut améliorer leur qualité. À ce propos, Michel Tournier (Les mots sous les mots, Le Débat, 1985/1) écrivait :
Altération. Changement de la qualité. L’un des concepts les plus importants de la pensée. Il faut regretter qu’une nuance péjorative s’y attache. Changement défavorable. Pourtant un fruit qui mûrit, un vin qui prend de la bouteille, voire un enfant qui s’épanouit sont aussi des cas d’altération.
Voir ici : pourquoi les bouteilles de vin font-elles 75 cl ?
Exemples
- Eh oui, petit, j’ai pris de la bouteille et je suis capable, désormais, de distinguer une entreprise qui peut réussir d’une autre qui est vouée à l’échec ! Crois-en moi expérience !
Parfaits Wursthorn en croûte à la gelée au champagne, pâtés de canard au fumet très spécial, pâtés d’alouettes de Pithiviers qui me font venir l’eau à la bouche, pâtés de mauviettes moelleux et exquis, pâtés de foie gras savoureux, pâtés de foie de canard ignorés et succulents sont autant de mets destinés à faire nos délices à condition de savoir les déguster. Les uns doivent être mangés à peine refroidis, les autres, si j’ose ainsi m’exprimer, doivent « prendre de la bouteille ».
Il faut relancer l’affaire du Monastère, «André 1er», étend sa clientèle, s’en va livrer avec sa Delahaye à l’arrière de laquelle son fils (André junior) se tient debout pour tromper la vigilance des gendarmes. De fil en aiguille, la maison prend de la bouteille au propre comme au figuré et décide de s’installer au centre-ville du piton, 18 boulevard Laromiguière, à côté de Mère Blanc.
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