1147 Vues
Enregistrer

Être cucul la praline : définition & origine (expression)

Publié le 05/05/2021 (m.à.j* le 21/10/2024)
3 commentaires

Définition

Être cucul la praline ou cucul la praline signifie : niais, nigaud, ridicule, infantile, bébête.

 

Être cucul la praline : origine de l’expression

Selon le Dictionnaire historique de la langue française, « cucul » imite le langage enfantin qui aime ce genre de duplication (comme zizi), ici de « cul », qui a pu avoir, selon Catherine Rouayrenc (Les Gros mots, 1998), la valeur argotique de « stupide ». Cette variante a une nuance en plus, celle du ridicule et de la niaiserie. Une « cucuterie », terme qui a disparu, était une niaiserie :

La réputation d’une pièce ou d’un film se fait très vite, par tradition orale … « Allez vois ça, c’est bien. » … « N’allez pas voir ça ; c’est une cucuterie. » Mais si le public aime les cucuteries, de quel droit vous opposez-vous à ce qu’une cucuterie ait du succès ?

L’Œuvre, 10 novembre 1934

L’adjonction de « la praline », d’origine inconnue, renforce plaisamment l’expression. L’amande recouverte de sucre, colorée au caramel, sert toujours de synonyme à « excrément », ce qui explique sûrement son lien au « cucul », mais pas vraiment sa valeur de « ridicule », « niais ». Le terme apparaît sûrement au XXe siècle.

[…] car ils ont mis à l’honneur de la sans-fil le genre le plus solennelement creux, le plus bêtifiant, le plus vulgaire, le plus prudhommesquement « cucul-la-praline », qui ait oncques servi en ce pays.

Le Réveil économique, 13 décembre 1939

 

Exemples

  • Les spectateurs n’avaient pas apprécié le caractère très cucul la praline de cette romance adolescente qui ne mène à rien.
  • Il a côté cucul la praline qui cache une personnalité très dure quand il faut l’autre.

Ah ! Si nous avions été aussi cucul la praline que Paris Match, nous aurions pu commencer notre récit comme ceci : il était une fois un jeune souverain romantique qui tomba follement amoureux d’un ange blond venu de Hollywood.

Lepoint.fr

Fini cette propension délétère à se prendre pour Dieu. Je suis un arbre, je suis une fourmi – parfait exemple de société écologique – je suis une poule, je suis un être humain, je suis la mouche qui m’énerve, je suis une côte de bœuf, mais je ne suis pas Dieu. Fini le PIB, on s’en fout. On trouve autre chose, le gouvernement bhoutanais a trouvé en 2008 déjà. A vrai dire, je ne sais pas si le ciel est plus bleu chez eux, mais c’est bon cette idée de bonheur national brut – bien que l’appellation soit un peu cucul la praline.

letemps.ch