Orthographe
On écrit : « elle m’a apporté ». Dans ce morceau de phrase, il n’y a pas de raison d’accorder le participe passé du verbe « apporter », parce qu’il est conjugué avec l’auxiliaire « avoir ». L’accord s’imposerait si un complément d’objet direct (COD, qui répond à la question qui ? quoi ?) précédait l’auxiliaire. Ce n’est pas le cas ici. En effet, le pronom « m’ » est un complément d’objet indirect (COI, qui répond à la question à qui ? à quoi ?) :
- Elle m’a apporté ➝ elle a apporté à qui ? ➝ elle a apporté à « m’ » ➝ elle a apporté à moi ➝ « m’ » est COI.
En revanche, l’accord du participe passé s’impose dans une phrase comme « j’aimerais formuler à nouveau ma grande reconnaissance pour le soutien et les encouragements qu’elle m’a apportés ». En effet, dans ce cas, un COD précède l’auxiliaire « avoir », ce qui appelle l’accord. Le COD est le pronom « qu’ », qui reprend l’antécédent « le soutien et les encouragements », deux noms masculins, dont l’un est au pluriel. Il faut donc accorder le participe passé et écrire « apportés ».
De la même manière, l’accord s’impose dans la phrase « j’ai dévoré les délicieuses tartes qu’elle m’a apportées ». Le COD « qu’ » reprend le nom pluriel féminin « tartes ». Il faut donc écrire « apportées ».
Exemples
- J’ai lancé une balle à ma chienne, mais elle m’a
apporté une petite branche à la place.
- Le COD « une petite branche » suit le verbe ➝ pas d’accord du participe passé.
- Bien que je n’en voulusse pas, les serviettes et les
couvertures qu’elle m’a apportées avant mon départ
me furent d’une grande utilité.
- Le COD est « qu’ », reprenant « les serviettes et les couvertures ».
- Elle m’a apporté, comme sur un souffle d’air frais, toute la senteur de ma jeunesse (Flaubert, Correspondance)
- Je me suis levée très tard aujourd’hui et elle m’a apporté mon déjeuner dans mon lit […] (Maria Van Rysselberghe à André Gide, Correspondance)
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