En « toute circonstance » ou « toutes circonstances » ? (orthographe)

Orthographe

Les deux formes sont admises : on peut écrire « en toutes circonstances » ou « en toute circonstance ». Les deux formes sont recevables. En effet, il n’y a pas de différence de sens entre le singulier qualifié de « distributif » (on considère chaque circonstance en particulier) et le pluriel collectif. Le singulier distributif est équivalent à « dans n’importe quelle circonstance » alors que le pluriel collective correspond à « dans toutes les circonstances ». Dans les deux cas, c’est de l’ensemble des circonstances que l’on parle. Google Ngram, qui mesure l’occurrence des termes recherchés dans ses bases de données de livres, relève que le pluriel est plus courant que le singulier. Il y a aussi un peu plus de résultats pour le pluriel sur Gallica, ainsi que sur Google Actualités.

D’autres locutions sont dans le même cas qu’« en toute(s) circonstance(s) » : le singulier comme le pluriel sont admis. On peut citer, entre autres : toute affaire cessante, en tout cas, en toute chose, de tout côté, de toute façon, tout compte fait, en tout genre, de toute manière, en tout point, à tout propos, en tout sens, de toute sorte, de tout temps, en toute occasion, de toute part, en tout lieu, etc.

Exemples

• Une personne qui manque de courage le révèle en toutes circonstances.
  • Une personne qui manque de courage le révèle dans toutes les circonstances. 
• Cette machine à laver permet d’avoir des vêtements propres en toute circonstance.
  • Cette machine à laver permet d’avoir des vêtements propres dans n’importe quelle circonstance.
• Demander conseil à des professionnels consciencieux est utile en toute circonstance lorsqu’on ne maîtrise pas un sujet.
• Tu pourras porter cette ceinture en toutes circonstances, parce qu’elle se marie aussi bien avec des vêtements d’été que d’hiver.
• « Pour lui en toute circonstance il faisait ce qui lui paraissait le plus agréable […] » (Proust, À la recherche du temps perdu)
• « Cette rigueur logique sera surtout facile aux hommes qui se sentent capables de se suffire à eux-mêmes en toutes circonstances […] » (Durkheim, De la division du travail social)