En mesure, en poésie, les « e » muets ne sont pas comptés comme des syllabes, et on évite de les prononcer pendant les récitations.
- Attention : on parle du « e », sans les accents.
→ À l’intérieur du vers, le « e » final d’un mot est pris en compte pour former une syllabe si le mot suivant commence par une consonne ou un h aspiré. C’est le cas même de mots dont on ne prononce pas habituellement pas le « e » final comme « éternelle ». Il faut donc prononcer « eternel-le joie » . « Aient » compte pour une seule syllabe. Il n’est pas muet quand il porte la marque du pluriel (s ou ent). La ponctuation ne modifie pas cette règle.
- Il/ ne/ vous/ las/se/ point/ d’un/
i/nu/ti/le/ vœu ; (Lamartine, La
Retraite)
- les deux « e » finaux en gras sont suivis de mots commençant par des consonnes (point et vœu)
- Mon/ pè/re, ce/ hé/ros/ au/
sou/ri/re/ si/ doux, (Hugo, Après la
bataille)
- La virgule après « père » n’affecte pas la règle. « Héros » comment par un « h » aspiré.
- Les/ mou/et/tes/ vo/lent/ et/ jouent ; (Gautier, Tristesse en mer)
→ Si le mot suivant commence par une voyelle ou h muet, on ne compte pas le « e » final pour former une syllabe. Il s’élide (il s’efface) : on tente de faire la liaison avec le mot suivant. La ponctuation ne modifie pas cette règle.
- Sa/bar/b
eé/tait/ d’ar/gent/ com/meun/ ruis/seau/ d’a/vril (Hugo, Booz endormi)- Il faut prononcer : « Sa barbétait d’argent commun ruisseau d’avril »
→ Un « e » en fin de vers n’est jamais compté comme un syllabe et il ne se prononce pas. Il n’est pas compté non plus quand il est suivi d’un « s » ou d’une terminaison en « -nt ».
- Vous trôniez parmi nous, radieuse figure, (Gautier, Baiser
rose, baiser bleu)
- Fi/gure : deux syllabes
- Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses, (Baudelaire, Le Balcon)
- le premier « maîtresse » compte trois syllabes (maî/tres/se) alors que le second, deux (maî/tresses)
→ Si le « e » final est précédé d’une voyelle, comme dans « vie » ou « année », il ne compte pas. Il précède donc toujours un mot qui commence par une voyelle.
- La vie est bien sévère (Verlaine)
- Cette règle a été mise en place pour éviter de prononcer « vi-e » devant un mot commençant par une consonne.
→ À l’intérieur d’un mot, entre une voyelle et une consonne, le « e » ne compte pas. C’est le cas des mots en -uement ou en -iement.
- Et/ si/ le/ dé/voue/ment/ ne/ fut/ pas/ u/ne in/jure. (Vigny, Le Trappiste)
Génial
Bonjour, Ce que je voudrais savoir c’est si le aient en milieu de vers compte pour une ou deux syllabes. Exemple
Ils avaient comme dieux l’amour et le plaisir
Douze ou treize syllabes?
je pense qu’il compte comme une syllabes vu qu’il se termine pas « -ent »