Dire pis que pendre : définition
Pis que pendre signifie « du mal, tout le mal possible, une méchante critique ». Cette locution est presque toujours employée avec le verbe « dire » : untel « a dit pis que pendre » d’un autre, ce qui veut dire qu’il l’a vertement critiqué, qu’il a dit de grandes méchancetés sur lui (en son absence, on le suppose, comme lorsqu’on casse du sucre sur le dos de quelqu’un). L’emploi de cette locution avec d’autres verbes est bien sûr possible, mais plus rare (écrire pis que pendre par exemple). Autre exemple : le journaliste écrivit du ministre pis que pendre, et ce dernier finit par le provoquer en duel pour laver ces multiples humiliations.
L’usage de cette expression est littéraire ; elle appartient au langage soutenu. On l’entend rarement dans le français de la vie de tous les jours. On peut en outre ajouter que cette expression peut amuser un auditoire par son caractère recherché et sa syntaxe archaïque. Son étymologie est difficile à analyser pour le grand public.
Exemples
- Il est tout à fait vrai que je dis pis que pendre de vous dans tous les salons, et cela est totalement justifié par votre comportement odieux à l’égard de ma compagne.
- Ma mère m’a toujours dit pis que pendre de l’avarice, ce qui ne m’empêche d’aimer l’argent.
- Ces employés disaient pis que pendre de leur supérieur qu’ils ne pouvaient plus supporter en raison de son incompétence.
- Ce courtisan, le plus obséquieux de tous en public, disait, sans vergogne, pis que pendre de la souveraine en privé, sans craindre que celle-ci en entende mot.
Étymologie
Pis est le comparatif de mal, mais il n’est plus employé, au profit de « pire ». L’expression signifie donc « plus mal que le fait de la prendre (la personne dont on dit du mal) ». Selon le TLF, son usage s’est développé au début du XVIIe siècle. Cependant, sur Gallica, on en trouve des occurrences dès la fin du XVIe siècle (cet exemple ici).
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