« Quoique » et « quoi que »sont des homophones : ces mots se prononcent de la même manière, mais ils n’ont pas le même sens.
Quoique
« Quoique » est une conjonction de subordination qui exprime une concession, une réserve, une objection, une opposition, une éventualité, un jugement rectificatif ou bien une hésitation. Elle s’écrit en un seul mot. Elle est suivie du subjonctif. Quoique a pour rôle d’introduire une proposition subordonnée.
Astuce :
« Quoique » est synonyme de « bien que », « encore que » ou « malgré le fait que ». On peut remplacer « quoique » par « bien que ». Si la phrase a du sens, alors il faut écrire « quoique ».
Exemples
- Quoique malade,
il est parti travailler.
- -> Bien que malade, il est parti travailler.
- Quoique très
pauvre, Raphaël s’est permis d’acheter ce téléphone
- -> Bien que très pauvre, Raphaël s’est permis d’acheter ce téléphone.
- Elle travaillait à Lyon quoiqu’elle vivait à Saint-Étienne.
- -> Elle travaillait à Lyon malgré le fait qu’elle vivait à Saint-Étienne.
- Quoique la stratégie de l’entreprise ait changé, les ventes sont toujours faibles.
- Capucine est rentrée vers deux heures du matin, quoiqu’habituellement elle ne soit pas chez elle avant l’aube.
Exemples littéraires :
La présence des enfants, quoique gênante en apparence, dans le fait augmentait le bonheur commun.
L’arrivée imprévue d’un ami de collège presque oublié, quoique toujours aimé dans un repli obscur du cœur.
Hugo, Feuilles automne, cité par le TLFi
Quoi que
« Quoi que » est une locution pronominale qui est synonyme de « quelle que soit la chose que », « quelle que soit la chose qui » ou « peu importe ce que ». Il s’écrit en deux mots. Elle est suivie du subjonctif.
Astuce :
On peut remplacer « quoi que » par « quelle que soit la chose que/qui ». Si la phrase a du sens, alors il faut écrire « quoi que ».
Exemples :
- Quoi qu’il dise,
personne ne l’écoute.
- -> On ne peut pas dire « bien qu’il dise, personne ne l’écoute ». En revanche, on peut écrire « Quelle que soit la chose qu’il dise, personne ne l’écoute ». Il faut donc écrire « quoi que ».
- Elle avait raison, quoi
que ses adversaires aient pu
lui reprocher.
- -> Elle avait raison, quelle que soit la chose que ses adversaires aient pu lui reprocher.
- Nous ne devons pas abandonner, quoi qu’il advienne.
- Quoi que tu décides de faire mardi, appelle-nous pour convenir d’une heure !
Quoi que je fasse, où que je sois, rien ne t’efface, je pense à toi.
Pas toi, Jean-Jacques Goldman.
Exemples littéraires :
Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin,
Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.Quoi qu’il fasse, il se sent goujat, et il est inconsolable de ne traîner derrière lui qu’une goujate multitude.
Bloy, Journal, cité par le TLFi
Dans l’expression « quoi qu’il en soit », « quoi que » s’écrit toujours en deux mots.
Elle travaillait à Lyon quoiqu’elle vivait à Saint-Étienne.
Vous dites vous-même que quoique est suivi du subjonctif et vous employez un indicatif ??? Pourquoi renoncer au subjonctif imparfait ?
Une bonne démonstration
Quoiqu’étant très cher, Raphaël s’est permis d’acheter ce téléphone. -> Bien qu’étant très cher, Raphaël s’est permis d’acheter ce téléphone.
Je pense qu’i y a une ambiguïté. Qu’est-ce qui est très cher ? Raphaël ou le téléphone.
J’aurais plutôt dit :
« Quoique très pauvre, Raphaël s’est permis d’acheter ce téléphone ».
non ?
Oui, pas mal ! merci
Bonjour, il en manque un : « quoi que », « quoique »… et « couac » ! 😀
Merci,depuis je suis en parallèle avec ce site,mon niveau grammatical s’améliore.