« Ce faisant » et « se faisant » sont des locutions homophones : elles se prononcent de la même manière, mais elles n’ont pas le même sens et ne s’emploient pas dans le même contexte.
Ce faisant : quand l’écrire ?
Cette locution signifie « en faisant cela, en agissant ainsi, par ce moyen ». En début de phrase, « ce faisant » est suivi par une virgule.
Astuce = « ce faisant » peut-être remplacé par « en faisant cela » ou par un autre synonyme. Si la phrase reste correcte, on écrit « ce faisant ».
Exemples :
- Ce faisant, ils se mirent en route jusqu’à Marseille.
→ En faisant cela, ils se mirent en route jusqu’à Marseille.
- Il s’entraîne avec ardeur et, ce faisant, il obtient de bons résultats (Académie).
→ Il s’entraîne avec ardeur et, en agissant ainsi, il obtient de bons résultats
- Les déménageurs ont voulu descendre les meubles par les escalier et, ce faisant, se sont fait mal au dos.
→ Les déménageurs ont voulu descendre les meubles par les escalier et, par ce moyen, se sont fait mal au dos.
— On veillera sur eux, et si on leur met la main dessus, Son Éminence peut être tranquille, ils seront reconduits à Paris sous bonne escorte.
— Et ce faisant, monsieur le gouverneur, dit d’Artagnan, vous aurez bien mérité du cardinal.
Se faisant : quand l’écrire ?
Cette construction pronominale qui résulte de l’addition du pronom réfléchi « se » et du verbe « faire » au participe présent. Elle permet d’indiquer qu’une action est en train de se dérouler. Elle est souvent suivie par l’indicatif et précédée de « en ».
Exemples :
- Se faisant une spécialité de ne jamais répondre, il avait fini par susciter le mutisme de ses camarades.
-> En faisant cela une spécialité de ne jamais répondre, il avait fini par susciter le mutisme de ses camarades.
- Il avait réussi à braquer une banque en se faisant passer pour un policier ;
- En se faisant discret, il a réussi à observer la scène sans être remarqué.
- Elle a amélioré ses compétences en chinois en se faisant corriger par des personnes dont c’était la langue maternelle.
- Je fus très étonné de voir là, aussi aimable et flagorneur avec M. de Charlus qu’il était sec avec lui autrefois, se faisant présenter Charlie et lui disant qu’il espérait qu’il viendrait le voir, M. d’Argencourt, cet homme si terrible pour l’espèce d’hommes dont était M. de Charlus. (Proust, À la recherche du temps perdu)
Et lorsque « Ce Faisant… » est suivi de « … nous fera un bon repas » il convient alors d’en retirer le T…