27 fautes de français courantes
Nous nous sommes inspirés du livre de Sylvie Dumon-Josset, Les 1001 secrets de la langue française pour rédiger cet article (Prat éditions, collection Point 2, 2010).
Des fautes de français courantes : les « s » dans les mots composés
1. Des « haut-parleurs » et non des hauts-parleurs
« Haut » n’est pas un adjectif qui indiquerait la hauteur de l’objet, mais un adverbe indiquant l’intensité du son. Un adverbe reste invariable, il ne s’accorde pas avec le nom qu’il accompagne.
2. Des « jeux vidéo » et non des jeux vidéos
« Vidéo » étant l’abréviation de « vidéographie », ce mot reste invariable.
3. Des « ayants droit » et non des ayant-droits
Pas de « s » à « droit », pas de trait d’union mais un « s » à « ayants ».
Les « s » dans les expressions adverbiales : ne faites plus ces fautes de français !
4. « Par moments » et non par moment
« Moment » prend un « s », puisqu’on évoque plusieurs moments différents.
5. « Hormis » et non hormi
Littéralement « mis hors de » quelque chose.
6. « Parmi » et non parmis
7. Toujours prend toujours un « s »…
… Mais « jamais » aussi.
8. « Malgré » et non malgrès
Et notez bien qu’on ne dit pas « malgré que » suivi d’un verbe, mais « malgré », suivi d’un nom. Par exemple, on dira « malgré sa timidité » et jamais « malgré qu’elle soit timide ». On peut en revanche utiliser « bien que » à condition de penser à mettre ensuite le verbe au subjonctif : « bien qu’elle soit timide ».
On parle anglais couramment de nos jours…et on fait ces fautes de français !
9. « Pilule » et non pillule
Ne serait-on pas influencé par l’anglais « pill » ?
10. « Langage » et non language
Décidément, l’anglais nous égare.
11. « Conjugaison » et non conjuguaison
Pas besoin du « u » puisque suivi d’un « a », le « g » se prononce bien [g], comme dans gâteau.
Confondre le sens des mots donne des fautes de français
12. « Faire partie » et non faire parti
On fait partie d’un tout, rien à voir avec une histoire de parti politique.
13. « À tort » et non à tord
Rien à voir avec le verbe « tordre », « avoir tort » signifie « être dans l’erreur, dire n’importe quoi ».
Oui, mais on dit bien…
14. « Cauchemar » et non cauchemard
Même si on dit bien « cauchemarder ».
15. « Maligne » et non maline
Ne pas oublier le « g », même si « malin » n’en prend pas.
Ne pas confondre…
16. « Davantage » et non d’avantage
Les correcteurs automatiques finissent par nous faire oublier l’orthographe. Davantage est cet adverbe qui signifie « plus de », tandis que « d’avantage est un nom signifiant « intérêt, privilège ». Par exemple, « Il n’avait pas d’avantage à partir à l’étranger pour travailler » signifie « il n’avait pas d’intérêt à partir à l’étranger pour travailler, il n’en tirerait pas de privilèges, de points positifs particuliers ».
17. « Prémices » et prémisse
« Prémices » est toujours au pluriel, et signifie « le commencement ». Par exemple, on pourra parler des « prémices de leur histoire d’amour », comme des premiers signes, du début de leur relation. En revanche, une « prémisse » est une affirmation faite en début de démonstration et à partir de laquelle on va tirer des conclusions.
« C » petites fautes de français : n’oubliez pas ce petit « c » !
18. « Accueil » et non acceuil
On a besoin du « u » entre le « c » et le « e » afin d’obtenir le son [k].
19. « Acquérir » et non aquérir
Il y a bien un « c » qui s’est glissé par là.
20. « Bancaire » et non banquaire
Oui, on dit bien « une banque », mais un « c » est suffisant avant un « a » pour obtenir le son [k].
X, Y, Z… On ne sait plus trop où on en est quand on arrive à la fin de l’alphabet
21. « Dysfonctionnement » et non disfonctionnement
Le préfixe « dys » avec un « y » signale un problème, une anomalie, comme dans « dyslexie ».
22. « Siphon » et non syphon
Sisyphe aurait-il fait rouler son rocher dans notre lavabo ?
23. « Magasin » et non magazin
Mais on lit bien un magazine.
Bien répéter… pour ne plus commettre ces fautes de français !
24. « Dilemme » et non dilemne
25. « Récurrent » et non récurent
Quelque chose de récurrent se répète sans cesse, cela vaut bien de répéter le « r ».
26. Rationnel devient rationalité
27. Attention !
Vraisemblable et non vraissemblable : non, il ne faut pas toujours tout répéter.
Que dire des fautes d’orthographe que l’on entend :
L’horrible «Tu m’admiraiT hier…» de Françoise Hardy (Mon amie la rose)
et l’abominable EUnologue (pour œnologue), popularisé pas Pierre Arditi. (NB : Certains mots qui ont la double orthographe attestent de la prononciation correcte de œ, tel œstradiol ou estradiol.
Ouh là là ! Si on se base sur les hiatus phoniques que l’on entend sur nos ondes… ce qui m’horripile : l’absence de liaison ! on ne fait plus de liaisons de nos jours. Et allez ! vin(gt) euros (on dit pourtant bien vingt ans, vingt heures, non ?) et idem pour cen(t) euros (on dit pourtant bien cent ans, non ?) et allons-y, tant qu’on y est : deux-cen(ts) euros ! (on dit pourtant bien deux cents ans, non ?) Même remarque pour la prononciation du « S » entre deux voyelles qui se prononce « Z » mais entre une consonne et une voyelle, il se prononce « SS » donc capitaliS(S)me et non pas capitaliZme comme on l’entend bien trop souvent !
J’ai les oreilles qui sifflent à chaque fois que j’entends « UN espèce de » qu’il doit falloir accorder au genre du mot suivant. A ma connaissance, « espèce » est un nom et un nom n’a pas à s’accorder à un autre nom. Oserait-on dire « UN sorte de », nom. Alors merci à toutes les personnes qui ont l’occasion de s’exprimer en public, surtout à la télévision de faire un effort. Certaines personnes ou certaines émissions sont particulièrement promoteurs de cette erreur
Et que dire des académiciens qui se sont aplatis face à la multitude qui dit :UNE APRES-MIDI alors que nos enseignants de l’école primaire nous ont appris que le genre des mots composés est déterminé par le mot principal de cette composition. On ne dit pourtant jamais » la midi » mais toujours le midi. Alors???
Pourquoi imbécillité et imbécile
Immixtion et non immiction
L’erreur qui m’horripile le plus est certainement « ballade » pour « balade »… ou bien « collocation » pour « colocation »
Ça m’agace! Grrrrr
Merci!
Quand même pas comme même
J’ai adoré ! Merci Adrian. Continuez de nous instruire.
Je me suis toujours demandé pourquoi « vraisemblable » et non « vraissemblable ». En effet, traditionnellement, on apprend qu’entre 2 voyelles le S seul fait le son z.
Poisson vs poison étant l’exemple qui me vient en tête. Si vous avez la réponse, merci d’avance !
Excellente question Morgan ! L’Académie a répondu :
http://www.academie-francaise.fr/eric-t-france
J’ai lu la réponse. C’est aberrant. « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer… » n’est-ce pas. La réponse, c’est que si le français était simplifié et qu’on supprimait toutes les exceptions, la promotion de la langue à l’étranger et auprès de nos enfants en serait facilité. Quelle insupportable pensée !
Classiquement on dit « à velo »et non en velo
Vous n’avez rien sur voila qui meuble par dizaine les discours et les entretiens des élites politiques et artistiques,
aussi peut être les « E » que certains hommes politiques mettent partout dans leurs discours. ??
Merci c est très intéressant ,dommage certaines personnes ne font plus attention à l’orthographe d,usage
Et à la place de « Pareille que » « Comme » est plus joli à l’oreille.
On se balade en chantant une ballade
A Paris et non sur Paris