Le pluriel d’ail est : ails ou aulx. Des « ails » appartiendrait plutôt à la langue des botanistes. « Aulx » tend à devenir désuet selon le Dictionnaire historique de la langue française. En réalité, c’est l’usage du pluriel (qui avait d’abord pris au XIIe siècle siècle la forme alz) tout court qui est rare (cf. google n-gram), puisqu’on dit surtout « de l’ail » avec l’article partitif « de » ou « des gousses d’ail ». L’ail cultivé est de l’allium sativum. Les oignons, les poireaux, l’échalote ou la ciboulette appartiennent au même genre.
La singularité et la rareté du pluriel « aulx » (homophone d’« eaux ») peut amuser, ce qui pourrait contribuer à le réintroduire dans l’usage, grâce à l’effort de ceux qui veulent en apprendre aux autres (« tu savais que le pluriel d’ail était des aulx ? »). Comme le rappelle Le Bon Usage, les « l » qui ne se prononçaient pas étaient courants en moyen français : doulx, veulx, chevaulx, etc. Cette tendance survit aujourd’hui dans pouls.
Ce n’est pas le seul mot français a avoir deux pluriels : ciels/cieux ; aïeuls/aïeux ; yeux/œils (comme dans œils-de-bœuf).
À lire ici : quel est le pluriel de « point de vue » ?
Exemples avec « ails » et « aulx »
- Dans cette famille, on fait toujours cuire sa viande avec des ails, des oignons et beaucoup de piment.
- Cet agriculteur est un peu désespéré, parce que les clients n’achètent que les aulx sans défaut, et recalent ceux qui n’auraient pas le bon goût d’être bien faits.
Le céleri, par exemple, exige beaucoup d’arrosemens ; les ails & les oignons très-peu ;
Rozier, Cours d’agriculture, 1782
Et il me semble aussi que je voulais cueillir des aulx, parce qu’on les disait souverains contre la peste, ou parce que faute de vin, il faut se contenter d’aulx.
D’ici à un mois, on pourra renouer avec une autre star des aulx, l’ail rose de Lautrec, cultivé dans le Tarn.
Oui. Désolée de l’erreur de l’orthographe.
C’est à la botanic qu’appartient “aulx”, et non “ails”
À la botanique ?