La réponse
« Ça » peut s’élider en « ç’ » devant le pronom « en » ou devant une forme de l’auxiliaire « avoir » qui commence par un « a ».
Exemples
- Ç’avait été une soirée incroyable.
- Je crois que ç’a été très difficile pour elle.
- J’adorais partir en voyage, loin, sur des terres que je croyais inexplorées, bien que ç’ait été toujours un grand effort pour moi à cause de ma santé fragile.
- C’est tellement triste que ç’en est presque drôle.
- Si une inondation s’ajoute à la sécheresse, on pourra dire alors que ç’aura été la pire année de ma vie.
- « — Y en a ! y en a !… Ç’en est farce, tant y en a !… Ah ! bon sang ! quand y en a, y en a ! » (Zola, La Terre)
- « Oh ! elle m’aurait vu, ç’aurait été un petit malheur. » (Proust, À la recherche du temps perdu)
Une élision facultative
Cependant, il faut noter que cette élision est facultative, et que la non-élision est très courante. Exemples :
- Ça a été une très belle soirée.
- Ça aurait été vraiment triste que tu ne viennes pas en vacances avec nous.
- Ça aura été la plus belle chose qui me soit arrivé dans ma vie.
- Sans que ça ait été voulu, plusieurs groupes différents de mes amis m’avaient préparé une fête pour mon anniversaire.
- « — Non, il est passé dans les miennes ; je ne dirai pas que ça a été sans peine, par exemple, car je mentirais. » (Dumas, Les Trois Mousquetaires)
- « – Non, ça aurait été stupide, sa visite était justement cette excuse » (Proust, À la recherche du temps perdu).
- « Ça en est venu à un tel point que nombre de magasins ouvrent des crédits à leurs clientes, qui ne payent plus que l’intérêt de leurs achats. » (Journal, Goncourt)
« Ça », sauf quand il traduit l’allemand es, est une contraction de « cela ». Son usage est considéré comme familier. Certains considèrent que « ça » ne doit pas s’élider, mais que de grands auteurs l’ont fait sans connaître la règle, sur le modèle de « ce ». À l’oral, par haplologie, on prononce souvent « ç’a » plutôt que « ça-a ».
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