Définition
(Nom féminin). Une camarilla signifie : un groupe de conseillers qui influence, de manière informelle, le pouvoir.
Synonymes de camarilla
Clan, coterie, clique, faction, mafia ;
Exemples
Don Antonio Urgate, agent d’affaires, homme obscur, qui était parvenu à gagner la confiance du roi, en faisant la cour à quelques ambassadeurs, et par de sourdes menées, vient d’être exilé au fort de Ségovie. Il était chargé des affaires qui concernaient les expéditions qui se préparaient pour les colonies, et il se donnait le titre de ministre d’outre-mer. Cet homme, sans aucun talent, s’était glissé dans le ministère, et même presque dans la chambre du roi, au moyen de ses basses flatteries, et était des individus qui composait le petit conseil du roi, appelé la Camarilla.
Charles Laumier, Histoire de la révolution d’Espagne en 1820…
Une intrigue parmi les membres du gouvernement occulte allait disposer de quelques cordons bleus ; madame la maréchale de Fervaques exigeait que son grand-oncle fût chevalier de l’ordre. Le marquis de La Mole avait la même prétention pour son beau-père ; ils réunirent leurs efforts, et la maréchale vint presque tous les jours à l’hôtel de La Mole. Ce fut d’elle que Julien apprit que le marquis allait être ministre : il offrait à la Camarilla un plan fort ingénieux pour anéantir la Charte, sans commotion, en trois ans.
Début janvier 2020, un éditorial de La Revue du vin de France concentre tous les qualificatifs et vilipende les « associations hygiénistes qui font régner la peur en associant le vin à la mort et au cancer », n’hésite pas à parler de « cabale », de « camarilla prohibitionniste », de « censeurs », de « ligues de vertu », du « carcan mortifère de la loi Evin », qui encadre le tabac et l’alcool.
Étymologie de « camarilla »
Camarilla vient de l’espagnol camara, chambre, c’est-à-dire le cabinet particulier du roi, ceux qui exercent une influence particulière sur le monarque. L’expression renvoie d’abord au règne de Ferdinand VII (1813 – 1833). Sous ce dernier, la camarilla était dénoncée comme exerçant un pouvoir occulte et illégitime, où était conçue sa politique conservatrice et religieuse (voir Jordi Canal, Histoire de l’Espagne contemporaine, de 1808 à nos jours).
Le terme est donc péjoratif : il désigne habituellement une coterie (groupe de personnes unies par un intérêt commun) de courtisans qui exerce une influence informelle sur le souverain.
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