La réponse
On écrit « ce dont j’ai envie » dans « je fais ce dont j’ai envie ». En effet, le pronom relatif « dont » correspond ici à « de quoi ». On pourrait dire, moins naturellement, « je fais ce de quoi j’ai envie ». Plus généralement, « dont » remplace les noms introduits par la préposition « de ».
Exemples :
- « J’ai envie de manger du chocolat. Puis-je manger de ce dont j’ai envie ? »
- « J’ai envie de cette robe. La robe dont j’ai envie est cependant très chère. »
- « Je te parle d’un chien. C’est le chien dont je t’ai parlé. »
- « Je m’occupe de cette vieille dame. La vieille dame dont je m’occupe ».
Remarque
« Je fais ce que j’ai envie » est employé assez couramment à l’oral, par les enfants (« je fais c’que j’ai envie »), dans certaines régions, ou de manière remarquable par Véronique Sanson dans Chanson sur ma drôle de vie (1976, « J’ai des idées dans la tête / Et je fais ce que j’ai envie »). On peut considérer, d’un certain point de vue, que cette tournure fait l’ellipse de « faire » (je fais ce que j’ai envie de faire »). Toutefois, elle sera probablement considérée dans de nombreuses situations comme fautive, voire familière. Il convient donc de l’éviter, surtout dans les contextes où une langue soignée est exigée.
En revanche, on écrit « ce que j’ai envie » dans « je
fais ce que j’ai envie de faire ». En effet, dans cette
phrase, il n’y a pas besoin de remplacer la préposition « de » de «
avoir envie de faire » parce qu’elle est toujours présente dans la
phrase. Le pronom relatif « que », qui reprend « ce », permet de
répondre à la question « quoi ? » posée par l’infinitif « faire ». Faire quoi ? « que », qui correspond à «
ce ». Dans tous les cas, on ne dit jamais : « Je fais ce dont
j’ai envie de faire ». Exemples :
- Chaque matin, je fais ce que j’ai envie de faire avant d’aller au travail l’après-midi.
- Au karaoké, je chante ce que j’ai envie de chanter.
- Au supermarché, j’achète ce que j’ai envie d’acheter.
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