Orthographe
On écrit : « ce qui s’est passé » ou « ce qu’il s’est passé ». Les deux formes sont acceptées et elles sont interchangeables. À l’oral, elles tendent à se confondre (« ce ki sé passé »). Toutefois, « ce qui s’est passé » employée par le Dictionnaire de l’Académie française (« Voici ce qui s’est passé », 9e édition), semble être la forme canonique, et la plus employée par la tradition. Ce google n-gram révèle que « ce qu’il s’est passé » est une forme qui se développe depuis peu. Les exemples anciens avec « ce qu’il s’est passé » sont rares.
Il n’y a qu’une différence de structure entre ces deux formes. En effet, le verbe « se passer » peut être employé autant dans une tournure dite « personnelle » (« ce qui s’est passé ») qu’une tournure « impersonnelle » (« ce qu’il s’est passé »). Dans une tournure impersonnelle, le verbe se construit avec « il », qui ne renvoie à aucune réalité.
Dans le premier cas, le pronom relatif « qui » est le sujet du verbe « passer ». Il reprend « ce » (son antécédent).
Ce qui s’est passé ➢ « Ce » (un événement, une situation, etc.) s’est passé.
Dans le second cas, le pronom personnel « il » est ce que l’on nomme un « sujet apparent » : il sert grammaticalement de sujet, mais ce n’est pas lui le vrai sujet, il ne remplace aucun nom, parce que l’information manque. Le vrai sujet, le « sujet réel » est le pronom relatif « que », élidé devant « il » en « qu’ » (ce qui donne « qu’il »). Ce pronom relatif « que » reprend « ce » (son antécédent). Il a le rôle grammatical d’un complément d’objet direct (COD), mais c’est est en réalité le sujet réel.
Ce
qu’il s’est passé ➢ Il s’est passé « ce » (un événement, une situation, etc.)
« Ce » a dans cette phrase la
fonction grammaticale de COD, mais « ce » est le sujet réel du verbe se
passer.
Dans les deux cas, personnel ou impersonnel, c’est « ce » qui se passe.
Exemples
- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, on ne m’a rien dit du tout.
- Ce qui se passe est très simple : nous n’avons plus d’eau pour l’été à venir .
- « — Joseph, dit le comte à son valet de chambre, courez chercher monsieur Gourdon, car il faut tâcher de sauver l’enfant !… Et vous, dit-il à un jardinier, allez savoir ce qui s’est passé. » (Balzac, Les Paysans)
- Ah ! bien sûr, non, je ne vous en veux pas de ce qui s’est passé. (Zola, L’Assommoir)
Que s’est il passé ?
L’alourdissement est un signe de déclin d’une langue.
Grammaticalement, la réponse est dans la recherche le sujet du verbe.
Dans « ce qui s’est passé » il y a un sujet du verbe, c’est ce.
Dans « ce qu’il s’est passé » on pose la question grammaticale: il s’est passé QUOI? La réponse est CE et seulement CE , sans ajouter le pronom relatif que..
Dire « ce qu’il s’est passé, »c’est simplement une faute de français, non corrigée entrée dans l’usage….
@Samuel : ta réponse est totalement fausse. La réponse est dans l’article. Le sujet de « se passe » n’est jamais « ce » : soit c’est « qui », soit c’est « il ». « Ce » est le complément du verbe qui le précède. « Ce qu’il se passe » est totalement correct puisque le verbe « se passer » peut aussi être employé avec un sujet apparent. Ce n’est pas une faute car même si la forme est plus rare, elle existe, comme l’article le précise. La forme « ce qui » est plus courante car son usage est plus oral et la prononciation plus relâchée se transcrit. Mais les 2 sont totalement correctes et pas une n’est plus familière que l’autre.
Tout à fait d’accord ! D’autant que la question correspondante sera plus « que se passe-t-il ? » et donc « que s’est-il passé ? », ce qui peut induire l’utilisation de « ce qu’il s’est passé »…
Et il y a moi qui est super nul en fracais
qui suis 😉