« Le livre le plus abominable qu’ait enfanté l’imagination la plus dépravée. »Ainsi Napoléon juge-t-il Justine, œuvre célèbre de Donatien Alphonse François de Sade (1740 – 1814), alias le marquis de Sade. L’homme a passé près de 27 ans de sa vie enfermé, soit en prison, soit en asile de fous. De toute part, son oeuvre a été attaquée, stigmatisée, poursuivie pour son immoralité et son érotisme affirmés. Mais au-delà du sadisme, auquel il a donné son nom, le Marquis est un penseur et un écrivain des Lumières aux formules fortes. Cet article vous propose 22 citations du marquis de Sade pour que vous puissiez vous faire une première idée de l’œuvre.
Plusieurs citations du marquis de Sade contre Dieu
1. Quand le plus fort voulut enchaîner le plus faible, il lui persuada qu’un dieu sanctifiait les fers dont il l’accablait, et celui-ci abruti par sa misère crut indifféremment ce que l’autre voulut. (Les Infortunes de la vertu, 1787)
2. Toutes les religions doivent être dévouées au mépris comme elle, il n’en est pas une seule qui ne porte l’emblème de l’imposture et de la stupidité ; je vois dans toutes des mystères qui font frémir la raison, des dogmes outrageant la nature et des cérémonies grotesques qui n’inspirent que la dérision. (Ibid)
3. Un de mes plus grands plaisirs est de jurer Dieu quand je bande; il me semble que mon esprit, alors mille fois plus exalté, abhorre et méprise bien mieux cette dégoûtante chimère. (La Philosophie dans le boudoir, 1795)
4. L’idée de Dieu est, je l’avoue, le seul tort que je ne puisse pardonner à l’homme. (L’histoire de Juliette, 1797)
5. Mon plus grand chagrin est qu’il n’existe réellement pas de Dieu et de me voir privé, par là, du plaisir de l’insulter plus positivement. (Ibid)
Une citation du marquis de Sade contre le Soleil
6. Combien de fois, sacredieu, n’ai-je pas désiré qu’on pût attaquer le soleil, en priver l’univers, ou s’en servir pour embraser le monde.(Les 120 Journées de Sodome, 1785)
Le marquis de Sade sur l’amour
7. Le système de l’amour du prochain est une chimère que nous devons au christianisme et non pas à la nature. (Justine ou les malheurs de la vertu, 1788)
8. La bienfaisance est bien plutôt un vice de l’orgueil qu’une véritable vertu de l’âme. (La Philosophie dans le boudoir, 1795)
9. La tolérance est la vertu du faible. (La Nouvelle Justine, 1799)
Le marquis de Sade vomit la maternité
10. Une mère, pour nous avoir porté dans son sein, au lieu de mériter de nous quelque reconnaissance, ne méritait que de la haine, puisque, pour son seul plaisir, et au risque de nous exposer à tous les malheurs qui pouvaient nous atteindre dans le monde, elle nous avait cependant mis au jour dans la seule intention de satisfaire sa brutale lubricité. (Les 120 Journées de Sodome, 1785)
Citations du marquis Sade sur le désir
11. Ce n’est pas dans la jouissance que consiste le bonheur, c’est dans le désir, c’est à briser les freins qu’on oppose à ce désir. (Les 120 Journées de Sodome, 1785)
12. Rien n’est affreux en libertinage, parce que tout ce que le libertinage inspire, l’est également par la nature. (La Philosophie dans le boudoir, 1795)
13. Elle est bien dupe, la femme que des noeuds aussi absurdes que ceux de l’hymen empêchent de se livrer à ses penchants, qui craint ou la grossesse, ou les outrages à son époux. (Ibid)
14. Livrez-vous, Eugenie abandonnez tous vos sens au plaisir qu’il soit le seul dieu de votre existence c’est lui seul qu’une jeune fille doit tout sacrifier, et rien a ses yeux ne doit être aussi sacre que le plaisir. (Ibid)
15. Il n’est nullement besoin d’être aimé pour bien jouir. L’amour nuit plutôt aux transports de la jouissance qu’il n’y sert. (L’histoire de Juliette, 1797)
16. Il n’y a point de passion plus égoïste que celle de la luxure. (Ibid)
17. Tout espèce de chaîne est une folie, tout lien est un attentat à la liberté physique dont nous jouissons sur la surface du globe. (Ibid)
18. Tout est bon quand il est excessif. (La Nouvelle Justine, 1799)
Le marquis de Sade sur le crime
19. Si le crime n’a pas ce genre de délicatesse qu’on trouve dans la vertu, n’est-il pas toujours plus sublime, n’a-t-il pas sans cesse un caractère de grandeur et de sublimité qui l’emporte et l’emportera toujours sur les attraits monotones et efféminés de la vertu ? (Les 120 Journées de Sodome, 1785)
20. Rien n’encourage comme un premier crime impuni. (Ibid)
21. Il n’y a rien de foncièrement bien et rien de foncièrement mal ; tout n’est que relatifs à nos mœurs, à nos opinions et à nos préjugés. (Ibid)
22. Le coupable nourrit au fond de son cœur un ver qui, le rongeant sans cesse, l’empêche de jouir de cette lueur de félicité qui l’environne et ne lui laisse au lieu d’elle que le souvenir déchirant des crimes qui la lui ont acquise. (Les Infortunes de la vertu, 1787)
Je suis tellement d’accord avec ce qu’il dit, moi aussi je frappe ma femme comme sur l’image. C’est un exemple pour la jeunesse !
Apprenez nous
« nier Dieu, c’est se priver du seul intérêt que peut avoir la mort » Sacha Guitry.
Pas mal !
J’aime parfois plus encore l’époque de crescendo,avec le contemporain !