Le 12 octobre 1762, à Toulouse, on retrouve Marc-Antoine Calas pendu dans le magasin de son père. Crime ? Suicide ? Le mystère reste entier. Mais la rumeur s’empare de l’affaire : les parents, protestants, auraient tué leur fils pour l’empêcher de se faire catholique. Le père, Jean Calas, est condamné à mourir sur la roue en 1762. Le préjugé anti-protestant a tué Jean Calas. Voltaire (1694 – 1778) s’implique dans l’affaire, publie en 1763 son Traité sur la tolérance et pousse à la réouverture de l’enquête. Le jugement de Jean Calas est cassé en 1764, et il est réhabilité l’année suivant.
La condamnation de Jean Calas
La cour déclare ledit Jean Calas père convaincu de crime d’homicide sur la personne de Marc-Antoine Calais, son fils aîné.
Pour réparation de quoi, elle le condamne à être livré aux mains de l’exécuteur qui le montera sur le chariot, le conduira tête nue, pieds nus, en chemise, la corde au cou devant la porte principale de l’église de Toulouse. Là, à genoux, tenant en ses mains une torche de cire jaune allumée, du poids de deux livres, il lui fera faire amende honorable, et demander pardon à Dieu, au Roi, et à la justice de ses crimes et méfaits.
Ceci fait, il le remontera sur le chariot, et le conduira à la place Saint-Georges de cette ville, où sur un échafaud qui y sera dressé, il lui rompra et brisera bras, jambes, cuisses et reins, ensuite l’exposera sur une roue qui sera dressée tout auprès, la face tournée vers le ciel pour y vivre en peine et repentance de ses crimes et méfaits, et servir d’exemple et donner de la terreur aux méchants.
Du Puguet, président du parlement de Toulouse, 1762
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