On écrit : courir. En effet, quand il faut faire couRt, il faut couRir ! En revanche, la forme conjuguée de courir prend deux « r » au futur simple de l’indicatif et au conditionnel présent. Il faut insister dans la prononciation sur la présence des deux « r ». L’étymologie de courir nous trompe sur son orthographe actuelle. « Courir » vient du latin currere. Cependant, la forme courre a été rapidement supplantée en français par courir (XIIIe siècle).
Courir au futur simple de l’indicatif :
- Je courrai
- Tu courras
- Il courra
- Nous courrons
- Vous courrez
- Ils courront
Courir au conditionnel présent :
- Je courrais
- Tu courrais
- Il courrait
- Nous courrions
- Vous courriez
- Ils courraient
Exemples :
- « Rien ne sert de courir ; il faut arriver à point » est une célèbre morale de Jean de La Fontaine tirée de sa fable Le Lièvre et la Tortue.
- Enfant, j’aimais courir dans les rues à la recherche de quelque bêtise à faire.
- Courir chaque matin permet d’améliorer son endurance, mais risque peut-être d’avoir une influence négative sur les genoux.
- J’avais couru à travers
champs pour rejoindre le village au plus vite.
- Premier personne du singulier du plus-que-parfait de l’indicatif. Le participe passé n’a qu’un seul « r » lui aussi.
- Adieu ; venez donc à Grenoble ; nous courrions les montagnes, nous nous amuserions, nous chasserions […]
(Stendhal, Correspondance)
- Ici, à la première personne du pluriel du conditionnel présent.
- — Mais c’est utile, Summy. Pendant qu’ils courront le monde, nous, nous garderons leur
maison. (Verne, Le Volcan d’or)
- Troisième personne du pluriel du futur simple.
- Je courais à travers les rues de Paris, couché
sur les moelleux coussins d’un brillant équipage. (Balzac, La Peau de chagrin)
- Ici, avec un seul « r », pour la première personne du singulier de l’imparfait de l’indicatif.
À lire en cliquant ici : faut-il écrire « j’ai dit » ou « j’ai dis » ?
Merci.