On écrit : dilemme. Les mots se terminant en -emme sont rares en français (femme, flemme, gemme, etc), ce qui peut expliquer pourquoi l’orthographe de ce mot prête à confusion. La seule forme correcte est « dilemme ». L’Académie française explique la confusion par la rareté de la terminaison -emme et par la proximité du terme « indemne ». « Dilemne » est ce que l’on nomme parfois un barbarisme. On trouve l’adjectif « dilemnatique » chez Balzac, cité par le TLF. Cet adjectif est cependant très rare. Un dilemme est, en dehors du langage spécialisé de la logique, la nécessité dans laquelle se trouve une personne de devoir choisir entre deux termes contradictoires et également insatisfaisants d’une alternative. Dilemme vient du grec dilemma (Δίλημμα), de dis, « deux », et lemma, « argument ». En rhétorique, il existe le « faux dilemme ». C’est une sorte de sophisme qui consiste à faire croire qu’il n’y qu’une alternative alors que d’autres solutions existent.
Exemples avec dilemme
« Être ou ne pas être », n’est-ce pas le plus célèbre des dilemmes ?
Il n’y a pas moyen d’échapper à ce dilemme ; ou bien la science ne permet pas de prévoir, et alors elle est sans valeur comme règle d’action ; ou bien elle permet de prévoir d’une façon plus ou moins imparfaite, et alors elle n’est pas sans valeur comme moyen de connaissance.
Poincaré, La Valeur de la science
Une nouvelle dans tous les sens du mot : peut-être parce que ces situations imprévues nous forcent à entrer plus profondément en contact avec nous-même, ces dilemmes douloureux que l’amour nous pose à tout instant, nous instruisent, nous découvrent successivement la matière dont nous sommes fait.
Proust, À la recherche du temps perdu
Lutter efficacement contre la fraude fiscale ou produire des tonnes de déchets difficilement recyclables ? C’est le curieux dilemme auquel est confrontée l’Allemagne, dix jours avant l’entrée en vigueur d’une loi qui divise jusque dans les rangs de la majorité.
Julien un retratee avec la passion du Francais et la France.