« L’État, c’est moi » une célèbre phrase apocryphe attribuée au roi de France Louis XIV (qui a régné de 1643 à 1715). Cela signifie qu’il n’a probablement jamais prononcé cette phrase. En tout cas, rien ne le prouve. En effet, cette phrase apparaît au plus tôt dans des publications datant du début de la Révolution française. On trouve la même anecdote dans deux publications de 1791. La première se trouve dans un ouvrage de Louis-Sébastien Mercier : « Un magistrat prononçant un discours devant Louis XIV, où il y avait ces mots, le roi et l’état, le prince choqué l’interrompit, en disant, l’état, c’est moi ; » (De J. J. Rousseau considéré comme l’un des premiers auteurs de la Révolution)
La seconde dans le Journal de la langue française d’août 1791 :
La France, disent d’autres, est un état monarchique. Cela a pu être, lorsque le monarque concentrait dans sa personne tous les pouvoirs, toutes les forces, tous les besoins, toutes les ressources ; lorsqu’il était tout, & le peuple rien. L’état, c’est moi, disait le fier Louis XIV, en interrompant brusquement un magistrat qui avait osé dire, le roi et l’état. Mais alors, le gouvernement & le souverain étaient confondus ; aujourd’hui, la monarchie n’est autre chose que la forme du gouvernement.
On ne retrouve plus cette phrase avant des publications de 1814 (Exposé comparatif de l’état financier, militaire, politique et moral de la France et des principales puissances de l’Europe de Louis-Pierre-Édouard Bignon ; De la constitution française de l’an 1814 d’Henri Grégoire).
Malheureusement, il est difficile de savoir d’où vient cette anecdote et cette citation, mais elle pourrait se rapporter, selon Lucien Bély (La France au XVIIe siècle: Puissance de l’État, contrôle de la société), suivant l’historien Pierre-Édoaurd Lemontey (Essai sur l’établissement monarchique de Louis XIV, 1818), au conflit de Louis XIV de 1655 avec les parlementaires. Après avoir imposé des édits par un lit de justice le 20 mars, le roi est venu le 13 avril au Parlement pour y réaffirmer la primauté de son autorité. Il se serait alors présenté aux parlementaires, selon la légende, en habit de chasse, un fouet à la main, et aurait interrompu le discours chancelier par « l’État, c’est moi ». En réalité, le discours du roi, connu, a été beaucoup plus circonstancié. Voltaire, qui raconte cet épisode dans son Siècle de Louis XIV (1751), parle de « l’habit de chasse » et du « fouet », mais ne parle pas, bien sûr, « l’État c’est moi » :
Il n’y eut qu’une occasion où ceux qui savent juger de loin prévirent ce qu’il devait être ; ce fut lorsqu’en 1655, après l’extinction des guerres civiles, après sa première campagne et son sacre, le parlement voulut encore s’assembler au sujet de quelques édits ; le roi partit de Vincennes, en habit de chasse, suivi de toute sa cour, entra au parlement en grosses bottes, le fouet à la main, et prononça ces propres mots : « On sait les malheurs qu’ont produits vos assemblées ; j’ordonne qu’on cesse celles qui sont commencées sur mes édits. Monsieur le premier président, je vous défends de souffrir des assemblées, et à pas un de vous de les demander. »
Quoi qu’il en soit, ce bon mot devient populaire à partir de la première moitié du XIXe siècle, comme en témoigne son entrée dans l’usage (cf. chiffres de Google Ngram).
« L’État, c’est moi » : signification
L’apocryphe « L’État, c’est moi » sert souvent à illustrer, par une citation marquante, ce qu’était « l’absolutisme monarchique », c’est-à-dire la prétention des rois de France à être les seuls dépositaires de souveraineté dans le royaume et les seuls à pouvoir personnaliser le pouvoir. Louis XIV règne en effet sans principal ministre (« Premier ministre ») à partir de la mort de Mazarin en 1661, et est entré en conflit avec les Parlements, assemblées d’Ancien Régime qui rassemblaient des notables qui prétendaient participer à la souveraineté. Plus profondément, l’indivisibilité de la souveraineté, et son incarnation par le roi, avaient été théorisées par Jean Bodin dans ses Six Livres de la République (1576), selon lequel l’exercice de la souveraineté était réservée à la seule personne royale, et ne pouvait être conférée à un « roi collectif » (cf. Guy Saupin, La France à l’époque moderne). Le roi est, selon cette théorie, le seul à pouvoir faire et défaire les lois. Un autre mot attribué à Louis XIV éclaire cette thèse :
La nation ne fait pas corps en France. Elle réside tout entière dans la personne du roi.
Cependant, si le royaume s’incarnait dans la personne du roi , il ne se confondait pas avec sa personnalité. Le roi était, en quelque sorte, le support physique d’un objet abstrait, le royaume, ou l’État. En plus de son corps « physique » d’individu, le roi avec un second corps, son « corps symbolique ». L’État, c’était bien le roi.
En effet, Adrian, comme vous le dites, rien ne prouve que cela soit Louis XIV qui ait dit « L’État c’est moi. » mais rien ne prouve le contraire non plus; tant d’eau a coulé sous les ponts depuis. Ceci dit, il n’aurait pas eu tort de le dire car même avec son ton qui n’admet aucune réplique, c’est bien grâce, et je dit bien grâce à lui que la France est devenue la France, balayant les autres puissants avec génie, dans le bien et le mal, ceux de toutes les principautés, les duchés, et j’en passe en les rendant des courtisants serviles et rivaux entre eux, éloignant le Vatican, bien pensant envers les juifs! En imposant un cérémonial très stricte, qui, je me demande, s’il n’en riait pas à gorge déployée en voyant ces grands d’antan s’abaisser autant devant lui, lui si petit. mais pourtant donnant une place d’honneur à la haute culture, Molière et Racine, Corneille, La Bruyère et j’en passe, et bien s§r les autres Arts,, imitant ainsi Périclès le « Démocrate » Athénien qui fit école à toute la Grèce, Si aujourd’hui la France est unique par sa grandeur en intégrant les plus petits, et sa grandeur qu’on envie et qui dure jusqu’à aujourd’hui, c’est à UNE monarchie absolue qu’on la doit. C’est bien triste mais c’est comme ça. Lui, Louis, ce Louis, seulement lui, pas les autres, surtout pas celui qui s’est enfui, a réuni ce qui était désuni comme n’a pas réussi comme on le croit, Garibaldi. Je pense qu’il y a un temps pour tout surtout et que la liberté qui n’est jamais absolue, elle, doit se vouloir profondément sous tous les cieux comme le fit Alceste à sa façon en ce temps-là, et quelques uns avant et après, toujours selon mon opinion, bien entendu. monique
En effet, Adrian, comme vous le dites, rien ne prouve que cela soit Louis XIV qui ait dit « L’État c’est moi. » mais rien ne prouve le contraire non plus; tant d’eau a coulé sous les ponts depuis. Ceci dit, il n’aurait pas eu tort de le dire car même avec son ton qui n’admet aucune réplique, c’est bien grâce, et je dit bien grâce à lui que la France est devenue la France, balayant les autres puissants avec génie, dans le bien et le mal, ceux de toutes les principautés, les duchés, et j’en passe en les rendant des courtisants serviles et rivaux entre eux, éloignant le Vatican, bien pensant envers les juifs! En imposant un cérémonial très stricte, qui, je me demande, s’il n’en riait pas à gorge déployée en voyant ces grands d’antan s’abaisser autant devant lui, lui si petit. mais pourtant donnant une place d’honneur à la haute culture, Molière et Racine, Corneille, La Bruyère et j’en passe, et bien s§r les autres Arts,, imitant ainsi Périclès le « Démocrate » Athénien qui fit école à toute la Grèce, Si aujourd’hui la France est unique par sa grandeur en intégrant les plus petits, et sa grandeur qu’on envie et qui dure jusqu’à aujourd’hui, c’est à UNE monarchie absolue qu’on la doit. C’est bien triste mais c’est comme ça. Lui, Louis, ce Louis, seulement lui, pas les autres, surtout pas celui qui s’est enfui, a réuni ce qui était désuni comme n’a pas réussi comme on le croit, Garibaldi. Je pense qu’il y a un temps pour tout surtout et que la liberté qui n’est jamais absolue, elle, doit se vouloir profondément sous tous les cieux comme le fit Alceste à sa façon en ce temps-là, et quelques uns avant et après, toujours selon mon opinion, bien entendu. monique