Définition
« Entre le zist et le zest » est une expression qui signifie : pour une chose, n’être ni bon ni mauvais, et pour une personne, être indécis, hésitant, dans l’incertitude. Être en le zist et le zest, c’est ne pas savoir quelle décision prendre. Cette expression est aujourd’hui sortie d’usage, mais on peut la trouver dans quelques œuvres littéraires (voir les exemples ci-dessous).
Entre le zist et le zest : origine de l’expression
Zest, ou zeste, est une ancienne interjection, née d’une onomatopée, qui marquait d’abord le bruit d’un coup, puis une dénégation, un refus, pouvait signifier l’inutilité d’un effort, ou indiquer la promptitude d’une action.
Tu prends de l’humeur contre la chambre du château la plus commode, et qui tient le milieu des deux appartements. La nuit, si madame est incommodée, elle sonnera de son côté : zeste, en deux pas tu es chez elle. Monseigneur veut-il quelque chose ? il n’a qu’à tinter du sien : crac, en trois sauts me voilà rendu.
Zest vient de zek (XVIe siècle), onomatopée d’un bruit sec. Zist semble avoir été créé pour donner une sonorité allitérative à l’expression du XVIIe siècle faire zist et zest, qui signifie agiter vivement, une arme notamment. Cependant, le Littré (1863) avance que : « Quelques-uns appellent zist l’écorce intérieure des oranges ou l’enveloppe blanche qui est au-dessous du zeste. » Le zeste désignerait-il, alors, la partie extérieure de l’orange ou du citron ?
Exemples
La Princesse revient sur Sainte-Beuve : « Encore si c’était un homme de coup de tête, de résolution extrême !…Mais non, ç’a été toujours un homme entre le zist et le zest…
Il n’est pas franc, c’est un monsieur cauteleux, toujours entre le zist et le zest. Il veut toujours ménager la chèvre et le chou. Quelle différence avec Forcheville !
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