Galimatias signifie : discours obscur, confus, embrouillé, qui ne signifie rien même s’il semble nous dire quelque chose. « Dire » ou « faire un galimatias » c’est, en d’autres termes, s’exprimer en charabia. On peut aussi parler d’un embrouillamini.
Prononciation
En général, on ne prononce pas le « s » final.
Synonymes de « galimatias »
Charabia, baragouin, embrouillamini, amphigouri, sabir, etc.
Origine de « galimatias » (étymologie)
Elle reste discutée (Dictionnaire historique de la langue française). Ce terme semble avoir été introduit en français au XVIe siècle. On le trouve chez Montaigne (1533 – 1592), qui parle de “jargon de galimathias“. On l’a rattaché :
- au bas latin ballematia (“chansons obscènes”), l’hypothèse la plus courante selon le TFL.
- au grec kata matthaion (“selon saint Matthieu”) en faisant référence à la récitation monotone de la généalogie du Christ ;
- au provençal Galimatié, le nom d’un pays imaginaire, qui a ensuite désigné le jargon des étudiants ;
- à une fusion du latin gallus, “coq”, qui désignait au Moyen Âge les étudiants participant aux discussions réglementaires, et de la terminaison grecque mathia, “science”, ce qui donnerait la “science du coq” ;
- au verbe galer, “s’amuser”.
Simple et double
Nicolas Boileau (1636 – 1711) a distingué le galimatias simple, incompréhensible pour les auditeurs seulement, du galimatias double, incompréhensible à l’auteur même. Le galimatias simple peut relever d’un usage fallacieux du langage destiné à impressionner un auditoire en lui débitant des sornettes maquillées en jargon sophistiqué. Les médecins de Molière (1622 – 1673) cachent par exemple leur incompétence derrière du baragouin.
Exemples
- Le discours du ministre était un simple galimatias.
- Je ne comprends rien à vos horribles galimatias !
- “La métaphysique gödelienne de la
transcendance euclidienne…”
– Cela n’a aucun sens, c’est du galimatias.
– Ce n’est pas très gentil ! - Ils savent, mon frère, ce que je vous ai dit, qui ne guérit pas de grand-chose, et toute l’excellence de leur art consiste en un pompeux galimatias, en un spécieux babil, qui vous donne des mots pour des raisons, et des promesses pour des effets.” (Le Malade imaginaire, III, 3)
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