344 Vues
Enregistrer

« Gallerie » ou « galerie » ? (orthographe) 📚

Publié le 13/02/2018 (m.à.j* le 19/08/2024)
1 commentaire

Orthographe

On écrit : galerie.

 

On écrit : galerie

Emprunté à l’italien galleria (avec deux « l »), du latin médiéval galeria, qui vient peut-être de galilaea « porche d’église, portique », qui est un emploi métaphorique du nom de la Galilée, Galilaea (grec: Γαλιλαία, Galilaia), qui était considérée dans les premiers temps de l’Église comme le lieu des « gentils », les étrangers à la religion juive puis les étrangers à la religion chrétienne, et donc ceux à convertir, situés sur le porche. L’anglais écrit cependant gallery, l’espagnol galería et l’allemand Galerie.

Le terme a plusieurs sens, et désigne en général une longue salle dans laquelle on expose des oeuvres d’arts, un vaste couloir, un passage couvert permettant les promenades, ou un balcon. On connaît l’expression « amuser la galerie », c’est-à-dire faire rire. 

À lire en cliquant ici : « ballade » ou « balade » ?

 

Exemples

  • Des galeries souterraines menaient les soldats près du champ de bataille. 

Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.

Rostand, Cyrano de Bergerac, I, 4

Nous courûmes à la galerie pour nous trouver sur le passage de la Reine lorsqu’elle reviendrait de la chapelle.

Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe

À chaque étage, des deux côtés de petits escaliers de communication, se dépliaient en éventails de sombres galeries, dans lesquelles, portant un traversin, passait une femme de chambre. J’appliquais à son visage rendu indécis par le crépuscule, le masque de mes rêves les plus passionnés, mais lisais dans son regard tourné vers moi l’horreur de mon néant.

Proust, À la recherche du temps perdu

Jusqu’en juin 2018, quand la galerie Applicat-Prazan cède, à la Foire de Bâle, Hommage au connétable de Bourbon, une toile monumentale dont elle exigeait 2 millions d’euros. 

Lemonde.fr