« Granit » (sans « e ») comme « granite », introduits en français à partir de l’italien granito (dérivé du latin granum, grain) sont toutes deux des formes acceptées. Il y a deux orthographes pour désigner deux matériaux différents.
Granit et granite : quelle différence ?
Le Dictionnaire de géologie (d’Alain Foucault, Jean-François Raoult, Bernard Platevoet et Fabrizio Cecca) définit le granit (sans « e ») comme une roche dure et grenue, à la composition minéralogique quelconque, utilisée notamment à des fins décoratives, comme le marbre. « Granit » est donc la forme la plus commune, et celle utilisée dans le commerce ou dans la littérature. Exemple :
Granit au sud, sable au nord ; ici des escarpements, là des dunes ; un plan incliné de prairies avec des ondulations de collines et des reliefs de roches ; pour frange à ce tapis vert froncé de plis, l’écume de l’océan ;
Hugo, Les Travailleurs de la mer
« Granite » (avec un « e ») est la forme utilisée par les géologues. Le granite (avec un « e ») est un élément particulier, une roche magmatique (roche solidifiée après le refroidissement du magma) plutonique (composée de cristaux), de teinte très claire (blanche, grise, rosée, etc.) composée à 90% de minéraux (roche, quartz, feldspath, et éventuellement micas, amphibole, pyroxène, etc.).
En juin 2005, le pilier Bonatti, une des parois emblématiques du massif du Mont-Blanc, s’est écroulé. En quelques secondes, 800 000 tonnes de granite se sont arrachés de la montagne.
Le terme granit est par exemple utilisé pour désigner des roches qui ne sont pas du granite, comme le petit granit des Ardennes, qui est une roche calcaire. C’est une question d’usage. En revanche, la côte de granit rose en Bretagne est composée de « granite », rosé par la présence de fer oxydé.
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