On écrit : « ils m’ont apporté ». Dans ce morceau de phrase, il n’y a pas de raison d’accorder le participe passé du verbe « apporter », parce qu’il est conjugué avec l’auxiliaire « avoir ». L’accord s’imposerait si un complément d’objet direct (COD, qui répond à la question qui ? quoi ?) précédait l’auxiliaire. Ce n’est pas le cas ici. En effet, le pronom « m’ » est un complément d’objet indirect (COI, qui répond à la question à qui ? à quoi ?) :
- Ils m’ont apporté ➝ ils ont apporté à qui ? ➝ ils ont apporté à « m’ » ➝ ils ont apporté à moi ➝ « m’ » est COI
En revanche, l’accord du participe passé s’impose dans une phrase comme « j’aimerais les remercier pour l’attention et l’aide qu’ils m’ont apportées ». En effet, dans ce cas, un COD précède l’auxiliaire « avoir », ce qui appelle l’accord. Le COD est le pronom « qu’ », qui reprend l’antécédent « l’attention et l’aide », deux noms féminins. Il faut donc écrire « apportées ».
De la même manière, l’accord s’impose dans la phrase « je veux insister sur le soutien et l’amour qu’ils m’ont apportés pendant cette période difficile ». Le COD « qu’ » reprend les noms masculins « soutien et l’amour ». Il faut donc écrire « apportés ».
Exemples :
- Après que je leur ai demandé, ils m’ont
apporté leurs devoirs au bureau pour que je puisse les
corriger.
- Le COD, « leurs devoirs », suit le verbe ➝ pas d’accord du participe passé.
- […] ; ils m’ont apporté le montant de leur mois de loyer courant […] (Eugène Sue, Les Secrets de l’oreiller)
- Ils m’ont apporté la relation de la bataille du 14, anniversaire de Marengo et de Friedland. (Napoléon Ier, Correspondance)
- Vous aurez reçu déjà une lettre de Lucien qui a, par un heureux hasard, vu tout de suite à Toulon, où il se trouvait hier avec Maurice et Boucoiran (un de mes plus anciens et meilleurs amis), l’article du Moniteur concernant son père. Ils m’ont apporté cette bonne nouvelle […] (George Sand, Correspondance)
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