405 Vues
Enregistrer

On écrit « infatigable » et pas « infatiguable » (orthographe)

Publié le 02/01/2020 (m.à.j* le 05/05/2024)
3 commentaires

Orthographe

On écrit : infatigable. L’infinitif « fatiguer » prend un « u » devant la voyelle « e » à l’infinitif, mais le « g » se prononce « gue » devant les voyelles « a, o, u » (gare, gorille, guêpier, etc.). Il n’y a donc pas besoin d’un « u » dans infatigable ! Les terminaisons des formes conjuguées des verbes en -guer conservent cependant le « u » devant « a » ou « o » (fatiguant ; nous fatiguons ; il fatiguait, etc. / autre exemple avec « prodiguer » : prodiguant ; nous prodiguons ; prodiguaient) non pas pour des raisons phonétiques, mais parce que fatigu- est le radical du verbe. Infatigable n’est pas une forme conjuguée mais un adjectif. Ce terme vient du latin de même sens infatigabilis, et qualifie quelqu’un ou quelque chose sur lequel la fatigue a peu de prise. 

Exemples avec infatigable 

  • Elle était infatigable dans sa quête de la vérité, passant des heures à fouiller dans des documents et des archives pour trouver des réponses à toutes ses questions.
  • Mes enfants sont infatigables : après avoir joué au parc pendant plus de deux heures, ils réclamaient encore à la maison que nous nous amusions.

Mais c’était un grand secret, leurs amis le cachaient. Ces pauvres jeunes gens à vision étaient presque toujours à l’infirmerie. Une centaine d’autres réunissaient à une foi robuste une infatigable application.

Stendhal, Le Rouge et le Noir

Honneur donc aux savants généreux ! honneur à ces esprits infatigables qui consacrent leurs veilles à l’amélioration ou bien au soulagement de leur espèce ! Honneur ! trois fois honneur !

Flaubert, Madame Bovary

Et pour comprendre ce que c’était que la valeur militaire, je demandais des comparaisons entre les généraux dont je savais les noms, lequel avait le plus une nature de chef, des dons de tacticien, quitte à ennuyer mes nouveaux amis, qui du moins ne le laissaient pas voir et me répondaient avec une infatigable bonté.

Proust, À la recherche du temps perdu