Les deux propositions sont possibles : « je ne pense pas qu’il faille » & « je pense pas qu’il faut ». Le plus souvent, les verbes d’opinion à la forme négative, comme « penser que », sont suivis du subjonctif, parce qu’ils expriment, dans la plupart des cas, quelque chose d’incertain, une approximation, une évaluation, une estimation (le subjonctif est le mode du virtuel, de ce qui est encore en imagination). Lorsque l’on dit « je ne pense pas qu’il faille se laver à l’eau chaude avant de dormir », on exprime une opinion sur une question (« se laver à l’eau chaude avant de dormir »), mais on garde toujours un doute sur la véracité de cette opinion (« Je ne pense pas qu’il faille se laver à l’eau chaude avant de dormir. C’est du moins ce que j’ai lu dans un article. »). J’ai de bonnes raisons de croire que c’est vrai, mais je reste prudent sur la question, au cas où je serais détrompé.
Dans la phrase « je ne pense pas que tu sois méchante », plusieurs motifs amènent le subjonctif. D’un certain point de vue, le locuteur peut avoir la conviction que la personne à qui il parle n’est pas méchante, mais cette opinion est relative, d’autres personnes pensent effectivement le contraire. D’un autre point de vue, le locuteur peut avoir l’opinion que la personne n’est pas méchante, mais cette opinion est incertaine. « Je pense pas que tu sois méchante, d’après ce que je sais de toi » : la personne peut se montrer méchante dans certaines situations, sans que je l’ai vu jusqu’à maintenant.
On peut toutefois employer l’indicatif pour souligner la certitude ou la conviction. Dans la phrase « je ne pense pas qu’il faut partir là-bas », le locuteur est certain qu’il ne faut pas partir, et il l’affirme avec force. Cette conviction ne laisse pas de place au doute, que marquerait l’emploi du subjonctif (« je pense pas qu’il faille partir là-bas, cela ne semble pas être la meilleure solution »). Autre exemple : « Je ne pense pas qu’il faut que tu arrêtes de lui parler. Ce serait une terrible erreur ».
[…] j’arrive ici comme Mascarille, sans songer à mal, et je ne pense pas qu’il faut me tenir sur le qui-vive. (Musset, L’Âne et le Ruisseau)
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Qu il faille
Je ne me souviens pas de la règle exacte mais instinctivement,c est mon choix.
Soyons clair dans les propos:
À mon sens, le fameux « Je pense que » philosophiquement, ne peut pas être une certitude, donc subjonctif…
Alors que « Il faut que » en est une, donc indicatif…
C’est le côté certitude qui ne colle pas, si tu précise que tu « penses que » c’est que quelqu’un peut éventuellement te démontrer le contraire.
Si tu dis « il faut que » tu n’as pas le choix, c’est une règle à suivre…
Je trouve incongru le « je pense pas » et bien laid. Je sais que ke français s’est affreusement abartadi avec la dégringolade de l’instruction. Mais, tout de même une négation reste une négation. On pourrait dire « je pense qu’il ne faut pas »
La possibilité d’utiliser un mode ou l’autre m’apparaît beaucoup moins évident dans une phrase affirmative. « Je pense qui faut se présenter à l’accueil avant de …. » me semble nettement plus « français » que « Je pense qu’il faille se présenter à l’accueil avant de … ». C’est juste un manque d’habitude de ma part ou incorrect ?
Madame, Monsieur,
Court, simple, explicite. Merci. Ces capsules aident à réviser ce qui a été appris plusieurs décennies auparavant.
J’aime ce genre de questionnement