Orthographe
On écrit : je me permets. La conjugaison de la première personne du singulier du présent de l’indicatif du verbe « permettre » est : « permets ». Le fait que « permettre » soit à la forme pronominale (« se permettre ») ne change pas l’orthographe : le sujet de la phrase est le pronom « je ». Le pronom « me » quant à lui n’influence par la terminaison. Il vaut mieux apprendre cette conjugaison par cœur pour ne plus se tromper.
À la deuxième personne, la terminaison compte aussi un « s » (« tu te permets »). En revanche, à la troisième personne du singulier, la terminaison ne prend pas de « s » (« il se permet »).
« Permettre » est un verbe du troisième groupe. Les verbes avec une terminaison en -re prennent à la première personne du singulier du présent : je vends (vendre), j’attends (attendre), je mets (mettre), je réponds (répondre), etc.
À lire en cliquant ici : « je vous transmet » ou « je vous transmets » ?
Exemples avec « je me permets »
- Je me permets de vous contacter à propos de ma candidature au poste de chargé de mission.
- Il se permet des choses que je ne me permets pas.
- « Je me permets de trouver qu’on a payé très cher, beaucoup trop cher, les coups portés par le nationalisme à la Démocratie, dans ce petit monde intellectuel, jadis anarchisant, aujourd’hui communiste ou fasciste, qu’importe » (Bernanos, Scandale de la vérité)
- « — Il est enjoint au sieur Hugo
de par le roi
De quitter le royaume. » – Et je m’en vais.
Pourquoi ? Pourquoi ? mais c’est tout simple, amis. Je suis un homme
Qui, lorsque l’on dit : Tue ! hésite à dire : Assomme !
Quand la foule entraînée, hélas ! suit le torrent,
Je me permets d’avoir un avis différent ; (Hugo, L’Année terrible) - Quand je suis Océane, je me juge beaucoup, sur mes écritures, sur beaucoup de choses… En étant “quelqu’un d’autre”, je me permets beaucoup plus de choses. (rfi.fr)
- Ces jours-là, je me permets de faire une deuxième séance douce l’après-midi, entre une et deux heures. Par contre, si je pars plus de six, sept ou huit heures le matin, je ne ressors pas l’après-midi. (Lequipe.fr)
L histoire des langues et leur évolution est passionnante. Leur orthographe en est le témoignage. Si des générations ont réussi à s y adapter pourquoi pas la nôtre ?
Bravo et merci de votre commentaire ! À force de vouloir simplifier,
employer un terme approximatif au lieu du mot exact, nous ne nous comprenons plus … exemple qui m’agace : » c’est trop mignon » … dommage, « très » c’est bien, « trop » c’est négatif!!
Tout comprendre …… ce serait tout pardonner !!!! …. ( Citation de Mme de Stael ) .. Alors pardonnons sinon la langue française perdra ses exceptions bizarres qui sont une part de son essence…. Pourquoi « imbécillité » avec deux « l » et imbécile un seul ?.. Joyeuses Pâques !!
– Je suis partisan de simplifier. Pourquoi » je me permets » et » il se permet « , alors que le « S » n’a pas de réelle fonction dans l’affaire.
Permettre est un verbe du troisième groupe comme courrir ou mourir ou sentir et pour ces verbes il y a un s à la 1ere personne du singulier.Je nourris je cours,je sens..etc
Oui mais alors pourquoi pas « je sents » ?