En ancien français
Li mal ne sevent seul
venir :
Tout ce m’estoit à avenir
S’est avenu.
Que sont mi ami devenu
Que j’avoie si près tenu
Et tant amé ?
Je cuit qu’il sont trop cler semé ;
Il ne furent pas bien semé,
Si sont failli.
Itel ami m’ont mal bailli,
C’onques tant com Diex m’assailli
En maint costé
N’en vi .i. seul en mon osté :
Je cuit li vens les a osté.
L’amor est morte :
Ce sont ami que vens enporte,
Et il ventoit devant ma porte ;
S’es enporta
Tout ce m’estoit à avenir
S’est avenu.
Que sont mi ami devenu
Que j’avoie si près tenu
Et tant amé ?
Je cuit qu’il sont trop cler semé ;
Il ne furent pas bien semé,
Si sont failli.
Itel ami m’ont mal bailli,
C’onques tant com Diex m’assailli
En maint costé
N’en vi .i. seul en mon osté :
Je cuit li vens les a osté.
L’amor est morte :
Ce sont ami que vens enporte,
Et il ventoit devant ma porte ;
S’es enporta
En français moderne
Les maux ne savent seuls venir
:
Tout ce qui m’était à
venir
Est advenu.
Que sont mes amis devenu
Que j’avais de si près
tenus
Et tant aimés ?
Je crois qu’ils sont trop clair semés
:
Ils ne furent pas bien
fumés,
Si m’ont failli.
Ces amis-là m’ont bien
trahi,
Car, tant que Dieu m’a
assailli
En maint côté,
N’en vis un seul en mon logis
:
Le vent, je crois, les m’a
ôtés.
L’amour est morte :
Ce sont amis que vent
emporte,
Et il ventait devant ma porte
:
Les emporta
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