Les conquérants | Poème de José Maria de Heredia
Comme un vol de gerfauts hors du
charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères
hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et
capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque
et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux
métal
Que Cipango mûrit dans ses mines
lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs
antennes
Aux bords mystérieux du monde
Occidental.
Chaque soir, espérant des
lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des
Tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage
doré ;
Ou penchés à l’avant des blanches
caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel
ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles
nouvelles.
Les Trophées, 1893
Ce n’est pas le où de location, c’est une conjunction ou bien .
Il manque un accent sur le » ou » du vers : » Où penchés à l’avant… »
Non :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70755m/f120.image
🙂