Orthographe
On écrit : lorsque l’on ou lorsqu’on. Les deux tours se trouvent. « Lorsque l’on » semble appartenir à une langue plus élégante, ou plus soutenue du moins, que l’on peut trouver quelques fois à l’oral (on peut aussi lui reprocher sa lourdeur). L’apposition du « l’ » permet d’éviter un hiatus, c’est-à-dire la rencontre de deux voyelles, « e » et « o » dans ce cas, qui rendrait la prononciation difficile. « Lorsqu’on » appartient à une langue plus ordinaire, et est presque systématique à l’oral, mais ce n’est pas une tournure familière. L’élision (l’effacement de la voyelle finale d’un mot) est par ailleurs souvent recommandée devant « on », ainsi que devant « il(s), elle(s), en, un(e) ». Dans Le Bon Usage par exemple, « lorsqu’on » figure bien plus souvent que « lorsque l’on ». À l’entrée « lorsque » du TLF, « lorsque l’on » n’est pas donné en exemple. Sur Google, les deux formes renvoient un nombre de résultats similaire et sur Gallica, « lorsqu’on » renvoie à trois fois plus de résultats que « lorsque l’on ».
On lit parfois qu’il faudrait privilégier « lorsque l’on » devant un mot qui commence par le son « con », pour éviter la séquence con-con. Dans la réalité, elle ne dérange pas, et elle se fait souvent entendre.
Les deux formes peuvent être trouvées dans la littérature.
Exemples
- Nous irons visiter les châteaux de la Loire lorsqu’on sera en vacances.
- Lorsque l’on croît à ce genre de bêtises, on est vraiment un cas désespéré !
- […] cela finira par faire des millions, lorsqu’on opérera sur des quantités de marchandises considérables […] (Zola, Au Bonheur des dames)
- Lorsqu’on étudie historiquement la manière dont se sont formés et développés les systèmes d’éducation […] (Durkheim, Éducation et sociologie)
- Lorsque l’on considère que le produit du travail & des lumières de trente ou quarante siècles, a été de livrer trois cents millions d’hommes (Chamfort, Maximes, Pensées…)
- L’art de jouer la comédie ne se relèvera en France, me dit-il, que lorsque l’on cessera d’imiter le grand seigneur de cour, dont la réalité n’existe plus. (Stendhal, Mémoires d’un touriste)
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