La réponse
Le pluriel de mea culpa est : mea culpa. Ce terme est invariable. Il ne change pas au pluriel. En effet, cet emprunt au latin, signifiant « c’est ma faute », ne varie pas car il est considéré comme une citation tirée d’une langue étrangère. Il est tiré d’une prière de pénitence des catholiques, le confiteor : le pénitent se bat la poitrine en répétant « mea culpa ». C’est de là que vient d’ailleurs l’expression « battre sa coulpe » (plus d’informations à lire ici). Le rapport sur les rectifications de l’orthographe proposées en 1990 recommande de maintenir cette règle. Il ne faudrait pas suivre Victor Hugo (1802 – 1885), qui met ici un S pour la rime visuelle, mais aussi, peut-être, pour dénoncer une perversion :
Ô vieux pots égueulés des soifs qu’on ne dit pas !
Le pluriel met une S à leurs meas culpas,
Quoi qu’il en soit, son emploi au pluriel est très rare. Le cas est le même pour toutes les prières latines désignées par leur début : des confiteor, des Credo, des Gloria, des Magnificat, des miserere, des Pater, des Te Deum, des requiem. L’Académie française recommande de placer un trait d’union entre mea et culpa, mais il existe peu dans l’usage.
Exemples avec mea culpa au pluriel
- Ils avaient acceptés nos mea culpa malgré la gravité de nos erreurs. Que nous étions heureux !
- Souvent, un seul mea culpa ne suffisait pas à le satisfaire. Il fallait se répandre en mille excuses, en de multiples mea culpa pour qu’enfin, il daigne pardonner une faute.
- Le temps récent des expiations sonores, avec le chapelet des mea-culpa [en italique] staliniens ou maoïstes déguisés en j’accuse [en italique], semble terminé. Régis Debray, Et la Planète, bordel !, Le Débat, 1981/1 (n° 8)
- Quant au passé, des mea-culpa ont été formulés sur d’énormes fautes, comme la couverture biaisée de la guerre d’Indochine avouée par Jean Lacouture … (François Dufour, Les 100 mots du journalisme)
On peut, pourtant, imaginer que le Pape, lui-même un prêtre, s’associant avec son clergé et parlant en leur nom collectif, dise, face aux crimes des prêtres pédophiles, « NOSTRA culpa ». Les prêtres eux-mêmes innocents devaient connaître le comportement criminel de leurs confrères et leur propre couardise.
On peut, pourtant, imaginer que le Pape, lui-même un prêtre, s’associant avec son clergé et parlant en leur nom collectif, dise, face aux crimes des prêtres pédophiles, « NOSTRA culpa ». Les prêtres eux-mêmes innocents devaient connaître le comportement criminel de leurs confrères et leur propre couardise.