Orthographe
On écrit : on est sorti ou on est sortis. L’accord se fait selon le contexte. « On » est un pronom personnel indéfini. Cela signifie qu’il désigne un ou plusieurs êtres humains dont on ne connaît ni le nombre, ni le genre. Le verbe employé avec « on » est toujours conjugué à la troisième personne du singulier. De ce fait, l’adjectif attribut qui le suit (ici, c’est « sorti ») devrait être, selon les règles ordinaires de la grammaire, au singulier.
Exemples
- On est sorti de la vie ordinaire quand on part sur des terres inconnues.
- Quand on a été traqué par les agents de l’ennemi, quand on est sorti clandestinement de Paris dans le coffre d’une voiture, on se méfie même de son ombre.
- « Vers minuit, on est sorti de la tranchée, et on a rampé sur la descente, en ligne, à trois ou quatre pas les uns des autres […] » (Barbusse, Le Feu)
Remarque
Toutefois, « on » est souvent employé à l’oral (plus rarement à l’écrit dans les contextes où le respect des formes compte) à la place d’un autre pronom, « nous », dont l’usage à l’oral relève désormais du langage soutenu. « On est sorti(s) » revient à dire « nous sommes sorti(e)s ». Dans ce cas, on accorde en genre et en nombre l’adjectif attribut car le locuteur est censé avoir connaissance du nombre et du genre des personnes incluses dans ce « on ». On fait ici une syllepse grammaticale : on n’accorde pas l’adjectif selon les règles mais selon le sens, même si cela peut troubler, car le verbe reste conjugué à la troisième personne du singulier. Exemples :
- On est sortis tous ensemble en boîte hier soir, jusqu’à l’aube !
- Ne vends pas la peau de l’ours si vite, l’amie : je te le dis, on n’est pas encore sorties d’affaire !
- Après avoir entendu deux grosses explosions, on est sortis avec ma femme en courant pour aller se réfugier dans l’abri.
Laisser un commentaire