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« Oyé, oyé » ou « oyez, oyez » ? orthographe

Publié le 30/12/2017
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On écrit : « Oyez, oyez ! ». Cette forme est la deuxième personne du pluriel de l’impératif présent du verbe ouïr, qui signifie « entendre ». « Oyez, oyez ! » est une formule d’appel pour s’adresser à un auditoire. Le verbe ouïr est vieilli. Cependant, on retrouve souvent la forme « oyez » dans la bouche de hérauts dans des films, livres, spectacles ou autres productions se situant au Moyen Âge. Cette formule est encore utilisée dans certaines cours du système anglo-saxon, par la Cour suprême des États-Unis notamment. En effet, le Marshal of the United States Supreme Court annonce le commencement des séances du jour par la formule suivante

  • The Honorable the Chief Justice ans the Associate Justices of the Supreme Court of the United States !
    Oyez ! Oyez ! Oyez ! All persons having business before the Honorable, the Supreme Court of the United States are admonished to draw near and give their attention, for the Cour is now sitting. God save the United States and this Honorable Court ! 

Cette formule est entrée dans la langue juridique anglo-saxonne par l’invasion de l’Angleterre par les Normands de Guillaume le Conquérant en 1066. 

  • Oyez, oyez, oyez ! Voici le brave chevalier Brian de Bois-Guilbert prêt à combattre contre tout chevalier de naissance noble qui voudra soutenir la cause de la jeune Rébecca, à qui il a été permis, en légitime essoine, de combattre par champion, auquel champion le révérend et valeureux grand maître, ici présent, accordera un bon champ et un partage égal au soleil et au vent, et tout ce qui peut assurer l’égalité des armes. (Scott, Ivanhoe)

Exemple d’emploi : 

Washington (AFP) – La Cour suprême des Etats-Unis a tenu lundi une audience par téléphone et en direct pour la première fois de son histoire, une petite révolution à laquelle la vénérable institution a été contrainte par la pandémie de nouveau coronavirus.

« Oyez, oyez, oyez ». La greffière de la haute cour a prononcé la formule d’usage pour ouvrir cette séance extraordinaire qui, à l’exception de rares secondes de blanc et de grésillements, s’est déroulée de manière fluide.

A la place de leurs habituels échanges à bâtons-rompus, ses magistrats ont pris la parole à tour de rôle en fonction de leur ancienneté. Et même le juge Clarence Thomas, réputé pour son mutisme, a posé quatre questions aux avocates des parties, une loquacité inédite.

AFP (nouvelobs.com)