Définition
Pendaison de crémaillère signifie : le repas ou la fête qui célèbre l’installation dans un nouveau logement.
Exemples :
- Ils n’ont fêté leur pendaison de crémaillère qu’un an après leur installation dans leur nouvel appartement.
- Puis il se ressouvint de ses amis. Le premier auquel il songea fut Hussonnet, le second Pellerin. La position infime de Dussardier commandait naturellement des égards ; quant à Cisy, il se réjouissait de lui faire voir un peu sa fortune. Il écrivit donc à tous les quatre de venir pendre la crémaillère le dimanche suivant, à onze heures juste, et il chargea Deslauriers d’amener Sénécal.
Pendaison de crémaillère : origine de l’expression
La crémaillère, anciennement carmeillière selon le Dictionnaire historique de la langue française, puis cramailliere ou cremillere (relevé dans le Furetière), est une tige dentée, fixée dans la cheminée, à laquelle on suspend une marmite ou un autre récipient au-dessus du feu. Par métonymie, cet acte a symbolisé l’installation d’une famille dans un nouveau logement.
Bien que les crémaillères ne soient plus en usage aujourd’hui, et que le sens originel de cette expression ait été oublié par la plupart de ceux qui l’emploient, elle est toujours très vivante aujourd’hui, en français de France ou d’Amérique. La 1ere édition du Dictionnaire de l’Académie relève pour la première fois l’expression :
Proverb. Quand un homme va tenir mesnage, ou qu’il change de logis, on dit, qu’On ira pendre la cremillere chez luy, pour dire, qu’On ira se resjoüir, & faire bonne chere chez luy.
L’anglais dit housewarming party. La première occurrence dans la littérature de « pendaison de crémaillère » se trouve peut-être chez Balzac dans César Birotteau (1837) :
Vers huit heures du soir, assis devant la cheminée où brillait une falourde allumée, les deux amis allaient entamer le reste de leur déjeuner.
— Arrière le gigot froid ! ceci ne convient pas à une pendaison de crémaillère, cria Gaudissart.
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