« Peu de chose » peut exister au singulier ou au pluriel.
Peu de chose
Cette locution invariable est synonyme de « peu », « pas grand chose », « une chose peu importante ». Elle a un sens général, et doit donc être employée au singulier. Exemples :
- Face à l’immensité de l’univers, on est bien peu de chose.
- Le train est passé juste derrière la voiture : cela s’est joué à si peu de chose.
- Ce grand événement avait retrempé le zèle de tous ces messieurs ; ils se seraient fâchés de bien peu de chose auparavant, ils ne se fâchèrent plus de rien. (Stendhal, Le Rouge et le Noir)
- Arrivés à la littérature proprement dite, quoiqu’elle soit peu de chose, il y a pourtant quelques écrivains à citer parmi les romanciers et les poètes. (Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe)
- C’est à peine s’il se disait que cette rencontre possible chez Prévost (de laquelle l’attente saccageait, dénudait à ce point les moments qui la précédaient qu’il ne trouvait plus une seule idée, un seul souvenir derrière lequel il pût faire reposer son esprit), il était probable pourtant, si elle avait lieu, qu’elle serait comme les autres, fort peu de chose. (Proust, À la recherche du temps perdu)
- Le dirigeant a demandé à placer sa holding Jaccar, l’actionnaire majoritaire de Bourbon, en procédure de sauvegarde. Ce qui alourdit d’un milliard l’ardoise des banques, les mêmes à peu de chose près que celles du groupe. (Lesechos.fr)
Peu de choses
Cette locution signifie qu’il existe un petit nombre de choses dénombrables, c’est-à-dire que l’on peut compter. La nuance est finie avec la forme au singulier, dont il faut probablement préférer l’usage. Exemples :
- Il y a peu de choses aussi belles que le Taj Mahal.
- On trouvait vraiment très peu de choses dans son magasin, malgré sa réputation qui dépassait le quartier.
- Il y a peu de choses
impossibles d’elles-mêmes ; et l’application pour les
faire réussir nous manque plus que les moyens.(La Rochefoucauld,
Maximes)
Que l’on (PEUT )compter. La nuance est finiE.