Allô ou allo, l’interjection par laquelle une conversation téléphonique est inaugurée, vient de l’anglais des États-Unis hallo ou hello, dont les formes plus anciennes sont hallóo ou hollo, interjections qui servent à appeler quelqu’un, attirer son attention, exprimer la surprise, donner des ordres aux chiens à la chasse, etc. On trouve de nombreuses variantes dans le vocabulaire shakespearien : les verbes halloo, hallow, holloa, hollow, « s’exclamer », « hurler », « suivre avec des cris ».
Edg. Pillicock sat on Pillicock-hill: Halloo, halloo, loo, loo!
Ce terme serait selon le TLFi un emprunt à l’anglo-normand halloer, terme cynégétique signifiant :
Crier hallou pour exciter les chiens à poursuivre le gibier
Hallou étant la part de gibier réservée aux chiens.
Pourquoi dit-on « allô » au téléphone ? enquête sur l’origine
Un article du New York Times de 1992 rapporte l’enquête menée par l’historien américain Allen Koenigsberg sur les origines du hello téléphonique anglo-américain. Son probable géniteur est Thomas Edison (1847 – 1931), l’un des inventeurs du téléphone avec Alexander Graham Bell (1847 – 1922). Il est difficile de savoir pourquoi Edison a choisi de dire hello plutôt qu’un autre mot. On peut néanmoins constater que ce mot avait l’avantage, au cours des expérimentations d’Edison sur le son enregistré par le téléphone, d’avoir une sonorité très perceptible. Le halloo de la chasse serait devenu, trituré dans la bouche d’Edison, le hello final.
Ce hello aurait même été emprunté par les partisans de l’inventeur du téléphone, Bell, alors qu’ils semblaient vouloir employer un autre signal, ahoy !
Le terme fait sa première apparition dans la littérature dans une satire de 1880 de Mark Twain (1835 – 1910), A Telephonic Conversation :
CENTRAL OFFICE. (Gruffly.) Hello !
I. Is it the Central Office?
C. O. Of course it is. What do you want?
I. Will you switch me on to the Bagleys, please?
J’aurais tendance à croire la version du Moyen-Âge. Les rues n’avaient pas de réseau d’égouts. Les habitants vidaient leurs déchets en les jetant par les fenêtres. Ils interpellaient les passants en criant « À L’EAU ». Les détritus arrivaient au centre où une rigole était censée emporter les choses. Les maisons étant en encorbellement permettaient de protéger les cavaliers, les dames et les manants.
Une autre version, beaucoup plus vraisemblable, voudrait que ce soit un ingénieur d’origine hongroise qui travaillait avec Edison qui serait à l’origine de ce terme : lorsqu’il faisait des expériences de téléphonie avec Edison et que ce dernier lui demandait de dire quelque chose dans le micro pour faire un essai, il disait systématiquement « keszem allok », ce qui signifie en hongrois « je suis prêt ». Ce « allok » devenant « hello » et puis « allo ». Ce qui expliquerait aussi pourquoi les Italiens disent « Pronto », ce qui veut également dire « prêt ».
« beaucoup plus vraisemblable » : j’adore !
Bonjour, étant d’origine hongroise, je trouve très intéressante cette explication. Cependant, en hongrois, tout se prononce ; chaque accent est très important. Je vous donne ici l’orthographe exacte :készen állok. (accents aigus. les accents graves n’existent pas).
keszem allok n’existe que dans google traduction – pas toujours parfait.
Pour la petite histoire, « készen » veut dire « prêt » et « álló » veut dire « debout » et se prononce « késsenne all-ô »
Autre mystère – au téléphone, pour dire « Hallo » les gens disent « Halló » se prononce avec H aspiré et un a qui n’existe pas en français, moins pointu. Ne pas confondre avec « hálló » qui veut dire « filet ». Et comme ce n’est pas suffisant le « allo » français, très utilisé au Québec pour dire « salut », lui se traduit pas « szia » en hongrois et se prononce sïa (encore avec ce a différent). heureusement, pour les prononciations, google traduction est bien enregistré 🙂
En règle générale, l’accent aigu allonge la prononciation de la voyelle et les sz se prononcent ss. langue très compliquée mais si on sait prononcer l’alphabet, on peut tout lire.
Très crédible !
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