On écrit : « prendre à partie ». En effet, « partie », avec un « e » (nom féminin), renvoie ici à la personne engagée dans un procès (une partie de ceux intéressés par une affaire, par oppositions aux « tiers ») et pas à son homophone « parti » (nom masculin). Cette expression signifie : s’attaquer à quelqu’un ou verbalement ou par écrit, l’accuser d’être à l’origine de quelque chose de néfaste, le rendre responsable de quelque chose, l’attaquer en justice. La connotation juridique n’est plus très sentie par la majorité des locuteurs. C’est une locution figée et très courante dans la langue de la vie de tous les jours.
À lire en cliquant ici : comment ne plus confondre « parti et « partie » ?
Exemples avec « prendre à partie »
- J’ai été pris à partie pendant ma promenade par un groupe d’inconnus qui trainait autour de la forêt.
- L’avocat a été pris à partie par un militant qui lui reprochait les méthodes de défenses de son client.
- Malgré leur grande popularité ses les réseaux sociaux, ils se font souvent à prendre à partie dans la rue par des gens qui ne sont pas d’accord avec eux.
Exemples littéraires :
Enfin, messieurs, voilà mon dernier mot : Si vous enlevez encore à la petite poste le droit exclusif de me transmettre les injures anonymes dont mes charités sont payées, pardon, mais je serai forcé de vous prendre à partie […]
Athée par nature, si elle ne niait pas positivement la Divinité, elle la prenait à partie et discutait ses lois avec une rare audace.
Alors, une querelle formidable s’engagea. Coupeau, pris à partie, se débattait jamais il n’avait parlé de vingt litres […]
Zola, L’Assommoir
On trouve quelques fois cette locution transformée en nom.
- Serait-ce un simple acquiescement à une demande si naturelle, ou se formulerait-elle par quelque prise à partie dans un éclat de colère ? (Verne, Kéraban-le-Têtu).
Bonjour. Peut-être devriez-vous relire vos écrits, puisque vous donnez des conseils en expression française ? Voir l’introduction de votre article : « ….. verbalement ou par écrit …. » et non « parT » …. Cela n’est qu’une faute de frappe (je l’espère …), mais laisse supposer un manque de rigueur regrettable. Merci.
Mon cher confrère, vous divaguez ! On dit bien «verbalement et PAR écrit », ici le «par» étant une préposition placée devant un participe passé («écrit »), et non la, ou une parT de qqchose ! («part» étant un nom féminin, signifiant «la partie de quelque chose »).
Il est indispensable de bien penser à notre si précieuse grammaire en perdition, hélas (la preuve), mais lorsqu’on ose une telle apposition, qui plus est sur un site dédié à notre si merveilleuse langue, avant, on se renseigne, Monsieur !
Cordialement.