Il y a plusieurs féminins pour « professeur ». Plusieurs formes sont concurrentes dans l’usage.
Professeur
En France, « professeur » est traditionnellement un mot épicène. Cela signifie que la forme masculine « le professeur » peut désigner aussi bien un homme qu’une femme. On dirait ainsi « elle est professeur » ou « Madame le professeur ».
Rompant avec la tradition, la faculté des sciences nomma Marie Curie chargée de cours et directrice du laboratoire. Elle devint professeur titulaire deux ans plus tard.
La féminisation la plus simple consiste à faire de professeur un mot qui ne change pas de forme lorsqu’il est employé avec un article féminin : « Madame la professeur », « la prof » comme disent couramment les élèves.
Dans le secondaire, « on ne pourra pas à la fois faire cours pour les présents et une visio pour les élèves isolés », prévient une professeur membre de l’Association des professeurs de biologie et géologie (APBG).
Autrement, plusieurs choix se présentent si l’on souhaite féminiser la graphie même du mot.
Professeure
« Professeure » ajoute -e final marquant la féminité, sans changer la prononciation du mot. C’est une forme courante au Québec, et celle privilégiée par le Guide de la féminisation des noms de métiers proposé par la Fédération Wallonie-Bruxelles (qui propose aussi la professeur). C’est aussi la forme préférée en Suisse. Dans son rapport sur la féminisation des noms de métiers, l’Académie française juge qu’ « il n’y a pas lieu de s’interdire cette possibilité offerte par la langue ». Exemple : « Ce livre est un traité écrit par une professeure d’économie de l’université de Nice. »
À lire en cliquant ici : quel est le féminin de « chef » ?
Professeuse
« Professeuse » est une autre possibilité, employant le suffixe -euse que l’on retrouve par exemple dans danseur/danseuse, ou serveur/serveuse. Cette forme a peut-être le désavantage d’un manque d’euphonie et elle est rare. Selon le Dictionnaire historique de la langue française, c’est une forme qui a cours dans le Val d’Aoste.
Dans une terrine, à demi pleine d’eau et de vinaigre, trempaient des verges menaçantes. La sœur Fulgence les saisissait, vous faisait mettre à genoux, troussait vos jupes et vous fouettait d’une main alerte. Après la leçon, sûre de ne pas l’échapper, j’allais moi-même dans la chambre des exécutions et je me mettais en posture. Je fis un jour à la « professeuse » cette proposition ingénieuse : « Ne pas prendre de leçon et être fouettée tout de suite »
À lire en cliquant ici : quel est le féminin d’auteur ?
Professoresse
Enfin, « professoresse », correspond à l’italien professoressa. Mais, en français, « professoresse » est archaïsant, lourd et difficile à écrire. En outre, ce terme n’existe qu’en théorie, pas dans l’usage.
Information complémentaire
Une recherche sur Google Ngram indique une nette domination de « professeure », forme la plus simple et courante dans certaines régions de la francophonie.
Nous adaptons la langue française à celles et ceux qui ne connaissent pas l’orthographe la conjugaison et la grammaire et dont le vocabulaire est très pauvre. C’est ce que l’on appelle le nivellement par le bas.
Quelles conneries!!!
Appellez-moi Madame le Professeur s’il vous plait. Le reste est d’une vulgarite!!!
Ce puissant plaidoyer saura convaincre, j’en suis sûr.
Ça me laisse l’impression que vous avez un pénis.
C’est parce que vous « sexuez » la langue, ce qu’elle, la langue, ne fait pas. Les noms de fonctions n’ont pas de sexe. Les féminiser c’est sexuer quelque chose qui ne l’est pas.
CQFD. Et surtout rien à ajouter ! Il ne faut pas faire du féminisme inutilement !!! Il n’a pas sa place ici. Le mot orthographe est féminin. A-t-il un vagin ? 😂( Je ne me suis jamais la question en 57 ans de vie mais comme on ouvre des débats toutes les 5 minutes pour un oui et pour un non .. 😪😪)