« Quand est-ce que » n’est pas fautif. C’est une tournure usuelle à l’oral. Seulement, cette construction est parfois considérée comme « relâchée », voire « lourde », bien que son usage se soit aussi généralisé dans la presse et dans certaines œuvres littéraires (dans les dialogues ou pour imiter de la langue parlée). On peut la remplacer par une autre construction : l’inversion du sujet, qui appartient à un registre de langue plus soutenu, et qui est plus rare à l’oral (elle correspond à une langue « élégante »). Exemples :
- Quand est-ce qu’on arrive ?
- Quand arrive-t-on ? ou Quand arrivons-nous ?
- Quand est-ce que sort le
prochain film de ce réalisateur ?
- Quand le prochain film de ce réalisateur sort-il ?
- Quand est-ce que les retraites vont augmenter
?
- Quand les retraites augmenteront-elles ?
- Quand est-ce qu’on change d’heure ?
- Quand change-t-on d’heure ?
- Tu sembles me considérer comme un ladre parce que je n’offre pas, quand on ne me demande pas. Mais quand est-ce que j’ai refusé ? (Flaubert, Correspondance)
- « » Ah ! Combray, quand est-ce que je te reverrai, pauvre terre ! […] » » (Proust, À la recherche du temps perdu)
On peut aussi employer ce tour dans l’interrogation indirecte, bien que « est-ce que » soit quelque peu superfétatoire. Il y est familier.
- Je me demande quand est-ce que sera organisé
leur mariage.
- Je me demande quand sera organisé leur mariage.
- Je ne sais pas quand est-ce que je pourrai
aller voir ma mère.
- Je ne sais pas quand je pourrai aller voir ma mère.
Dans la langue véritablement familière de tous les jours :
➢ « quand » peut être renvoyé en fin de phrase :
- On boit un verre quand, déjà ?
➢ « est-ce que » peut être remplacé par « c’est que » :
- Quand c’est qu’on boit un verre, déjà ?
➢ « est-ce que » est supprimé sans inversion du sujet, avec une forte intonation montante :
- Quand on boit un verre, déjà ?
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