Orthographe
On écrit : « rebonjour » ou « re-bonjour », avec ou sans trait d’union. La forme soudée « rebonjour » est à préférer, tout simplement parce qu’elle est plus simple. Au reste, les mots construits en français avec le préfixe re-, des verbes ou des noms (revoir, retenir, repenser par exemple pour les verbes, rebond, rejet, recoin pour les noms), sont en général écrits sans trait d’union. Néanmoins, la forme comportant le trait d’union, « re-bonjour », peut avoir le mérite de mieux marquer, aux yeux de certains, la politesse de saluer quelqu’un une seconde fois, ou de signaler que l’on sous-entend qu’une nouvelle sollicitation avait été convenue avec un locuteur (« Re-bonjour, je reviens vers vous à propos de la publication du communiqué… »).
Il n’y a donc pas de norme sur la question, « rebonjour »
n’étant pas, notamment, enregistré dans les dictionnaires usuels. «
Rebonjour » appartient au langage oral, et il est
parfois considéré comme « familier ». Ce terme,
qui permet de saluer quelqu’un à nouveau, est
cependant très commode car il n’a pas de synonyme
direct, si bien qu’il est souvent employé dans les courriels professionnels, avec des relations de travail avec
lesquels les rapports sont peu formels ou dans les espaces de
discussion sur internet. « Bonjour à nouveau » ou « bonjour encore une fois » n’existent pas.
Il vaut peut-être mieux éviter « rebonjour » quand il faut employer une langue très soutenue, et des formes de langage conventionnelles. On peut commencer son courriel ou son message par « Chère Madame/Cher Monsieur », ou tout simplement par « Monsieur/Madame ».
L’usage de rebonjour n’est, enfin, pas récent.
Exemples
- Raymonde, paraissant à la porte de gauche : Ah ! te voilà !
Lucienne, allant à elle. Rebonjour ! (Feydeau, La Puce à l’oreille) - Rebonjour, mon bien-aimé, en plein jour, en plein soleil, en pleines restitus, en plein amour et en plein bonheur, bonjour et rebonjour comme il y a trente ans […] Juliette Drouet à Victor Hugo, 1863
Re-bonjour,
Et au revoir