La réponse
On écrit : sans faute ou sans fautes. Le singulier comme le pluriel sont admis. Certains privilégient le singulier lorsqu’ils imaginent qu’il n’y aurait qu’une seule faute s’il y en avait eu une (« sans une faute »), et le pluriel lorsqu’ils considèrent qu’il y aurait eu plusieurs fautes si il y en avait eu. D’autres usagers privilégient l’invariabilité, qui semble naturelle avec la préposition « sans », qui indique la privation, l’absence (il n’y a aucune faute).
- J’ai rendu une copie sans fautes d’orthographe, ce qui m’a valu deux points supplémentaires.
- La gymnaste a effectué une démonstration sans faute, ce qui lui a valu de longs applaudissements du public.
- Son discours était sans fautes ni ambiguïtés : tout ce qu’il proposait était très clair.
La locution adverbiale « sans faute », au sens de « immanquablement, impérativement, sans faillir » est en revanche invariable. Exemples :
- Rendez demain sept heures, sans faute !
- Elles seront là, à moins que ces deux demoiselles n’aient pas pu venir, car elles devaient sans faute être tout l’après-midi à une répétition d’études […] (Proust, La Prisonnière)
Enfin, le nom composé « un sans-faute », avec un trait d’union, qui désigne une réussite sans erreur, une prestation parfaite (dans le monde des courses hippiques au départ, et toujours très courant dans les articles de presse sur le sport), prend un « s » ou nom au pluriel, au choix de ce lui qui écrit. Ce nom est traditionnellement invariable (comme tous ceux construits avec la préposition « sans », parce que la privation est établie), mais selon les propositions de réforme de l’orthographe de 1990, on doit lui appliquer la marque du pluriel ordinaire : des « sans-fautes ». Exemples :
- L’équipe de Lille a multiplié les sans-faute depuis le début de la saison, et figure au sommet du classement.
- Ce cheval est spécialiste des sans-fautes. Avec lui, tu ne pourras pas perdre.
À lire ici : doit-on écrire des « sans-abri » ou « sans-abris » ?
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