Définition
Se beurrer (familier) signifie s’enivrer, sa saouler, picoler. On dit parfois « être beurré » ou « complètement beurré ».
Exemple
Karadoc : un jour, on était à la taverne…
Perceval : on était de surveillance dans l’établissement…
Karadoc : et d’un coup y’en a qui se lève pour me taper…
Arthur : …vous taper pourquoi ?
Perceval : non mais il était beurré…
Karadoc : Il m’a pris pour son neveu.
Perceval : D’après ce qu’on a compris il aimait pas son neveu parce que soi-disant il lui avait volé de la salade ou je sais pas quoi.
Kaamelott, Unagi IV
L’origine de l’expression
L’origine de cette expression ne vient probablement pas de l’analogie avec le fait d’étaler du beurre sur quelque chose, mais de la paronymie avec « se bourrer » (la gueule), être bourré. Elle a pu être employé comme équivalent d’un autre sens de « bourrer », remplir :
Ensuite, ces messieurs, sont allés se beurrer le ventre dans un banquet présidé par Lamendin.
« Se beurrer la tartine » peut tout aussi bien vouloir dire « se bourrer la gueule » (« tartine » servant d’équivalent à « gueule ») que s’étaler quelque chose sur le corps ou le visage :
Et je l’entends qui s’ablutionne dans les grandes largeurs, mais l’eau fraîche n’est qu’illusoire dans ces cas-là ! Faudrait l’émollient, de l’onctueux. Elle sait une pommade miracle, Rosette, qu’elle ira chercher à la pharmacie de l’hosto pour bien se beurrer la tartine à tête reposée. Tiens, elle y va de ce pas !
Dard, San-Antonio, Bouge ton pied que je voie la mer
Se beurrer la biscotte : signification et origine
Cette fameuse réplique d’Hubert Bonisseur de La Bath, tirée d’OSS 177 : Le Caire, nid d’espions (2006), n’a pas de sens particulier de l’aveu même du réalisateur Michel Hazanavicius. C’est une des quelques expressions absurdes du héros, comme « j’aime le bruit blanc de l’eau », auxquelles on peut donner le sens que l’on veut.
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