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Séparer le bon grain de l’ivraie : définition & origine (expression) 🌾

Publié le 24/04/2021
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Définition

Séparer le bon grain de l’ivraie signifie : séparer ce qui est bien de ce qui est mal.

Séparer le bon grain de l’ivraie : origine et signification de l’expression

Cette expression est tirée de la parabole du semeur, dans l’Évangile selon Matthieu, XIII, 24 – 30 :

Il leur proposa une autre parabole : « il en va du Royaume des cieux comme d’un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Pendant que les gens dormaient, son ennemi est venu ; par-dessus il a semé de l’ivraie en plein milieu du blé, et il s’en est allé. Quand l’herbe eut poussé et produit l’épi, alors apparut aussi l’ivraie. Les serviteurs du maître de maison vinrent lui dire : Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il s’y trouve de l’ivraie ? Il leur dit : c’est un ennemi qui a fait cela. – Les serviteurs lui disent : Alors, veux-tu que nous allions la ramasser ? Non, dit-il, de peur qu’en ramassant l’ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle. Laissez l’un et l’autre croître ensemble jusqu’à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs : Ramassez d’abord l’ivraie et liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, recueillez-le dans mon grenier. »

Traduction œcuménique de la Bible

Le champ de blé est l’allégorie du monde. Matthieu fournit en XIII, 37 une explication de cette parabole :

Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les sujets du Royaume : l’ivraie, ce sont les sujets du Malin ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l’on ramasse l’ivraie pour la brûler au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde : le Fils de l’homme enverra ses anges ; ils ramasseront, pour les mettre hors de son royaume, toutes les causes de chute et tous ceux qui commettent l’iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise du feu ; là seront les pleurs et les grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Entende qui a des oreilles ! »

Le Seigneur, le Christ sème sur ce champ le bon grain, ses enfants. Mais la nuit, l' »ennemi », c’est-à-dire Satan, le Diable, sème l’ivraie, plante fourragère réputée nocive pour les cultures, dont le nom en français du vient du soupçon qu’elle enivre celui qui la consomme (son nom grec est zizanion, qui a donné zizanie). Les enfants du Christ et ceux du Diable vivent dans le même champ, c’est-à-dire le même monde. Mais à la fin des temps, les moissonneurs, c’est-à-dire les anges, sépareront le bon grain de l’ivraie.  Augustin (354 – 430) en a fait une analyse dans un sermon.

Voir ici : agnostique et athée, quelle différence ? 

À lire

Anne-Marie Gérard, Dictionnaire de la Bible