Définition. (Nom masculin).
Le stupre est la débauche, la lubricité, la luxure, l’excès des plaisirs de la chair, jusqu’à l’outrage aux bonnes mœurs. On peut dire « se jeter » ou « se vautrer » dans le stupre.
Exemples
- Peu soucieux des convenances, ils se vautraient allègrement dans le stupre, jusqu’à dégoûter ses plus proches compagnons.
- On les voyait s’ébattre dans le stupre, leur attitude avait un je ne sais quoi de moderne, on voyait qu’ils essayaient quelque chose de nouveau.
- Cette créature de nature inconnue était pétrie de stupre, et rendait mal à l’aise toutes les natures sensibles qui étaient amenées à la croiser.
- Nous sommes une cité de honte assise sur un grand fleuve de stupre, descendu pour nous des montagnes conspuées […] (Bloy, Le Désespéré)
- « Qu’est-ce que tu penses du stupre de Saïgon ? », me demanda-t-il en me coulant un regard de côté. « Pas mal », répondis-je. Je ne savais pas ce que voulait dire le mot stupre. (Julien Green, Jeunes années)
Synonymes
Turpitude, vice, débauche, luxure, indécence, immoralité, impudicité, licence, sensualité, lubricité, libertinage, etc.
Antonymes
Chasteté, pureté.
Étymologie
Selon le Dictionnaire historique de la langue française, stupre est un emprunt savant au latin stuprum, « déshonneur, honte, adultère, résultat de la débauche ». D’abord utilisé pour désigner une relation non consentie, il a été néanmoins rarement utilisé jusqu’à ce qu’il soit adopté par Voltaire (1694 – 1778) au milieu du XVIIIe siècle, comme synonyme de débauche honteuse et avilissante. Le terme est littéraire et rare, et sa couleur archaïsante est souvent employée soit pour singer la langue ancienne, soit par style.
Manquant à la pudeur la plus élémentaire, dois-je pour les besoins d’ la cause publicitaire, divulguer avec qui et dans quell’ position je plonge dans le stupre et la fornication ?
Brassens: Les trompettes de la renommée
J’ai découvert ce mot dans l’excellent roman épistolaire de Laurent Binet, Perspective(s).
Je ne le connaissais pas : à lire !
Le stupre etait l’infidelite dans le mariage à Rome, le mot adultere etait reserve aux femmes, le stupre etait pneuivalent masculin. Sanctionner moins severement que l’adultere car son action mettait moins a mal le mariage, un enfant adulterin etait une charge supplementaire, un rnfant ne du stupre restait batard.