797 Vues
Enregistrer

Un tire-au-flanc : dĂ©finition & origine (expression) 📖
tire-au-flanc origine expression signification definition

Publié le 28/05/2021
0 commentaire
⏳ Temps de lecture : 2 minutes

Définition

Un tire-au-flanc signifie : un paresseux.

 

Exemples

  • C’est peut-ĂȘtre un tire-au-flanc, mais il n’est pas bien mĂ©chant
 je prĂ©fĂšre l’avoir ici que de l’avoir se morfondre chez lui.
  • Ce soldat tire-au-flanc avait rĂ©ussi Ă  Ă©chapper Ă  toutes les batailles et avait fini tranquillement sa carriĂšre dans le confort des bureaux.

 

Tire-au-flanc : origine de l’expression

« Tirer au flanc » signifiait, dans l’argot militaire, trouver des moyens pour se soustraire aux corvĂ©es. « Tirer » a la valeur de « s’en aller », et « flanc » a la valeur de « cĂŽtĂ© ». « Tirer au flanc » Ă©tait donc s’en aller sur le cĂŽtĂ©, donc « se dĂ©rober ». Le tire-au-flanc est le soldat qui cherche Ă  se soustraire Ă  ces tĂąches, puis, par extension, le paresseux.

L’expression date du XIXe siùcle.

C’est bon, nous partons, le chef et moi, nous rappliquons Ă  l’hĂŽpital. Y avait lĂ  tous les tire-au-flanc de l’escadron, FaĂ«s, Lagrappe, Vergisson, exĂ©tera, exĂ©tera. Tous ces bougres-lĂ  se fichaient de ça ; ils fumaient leurs pipes au soleil [
]

La Jeune Garde, 28 mars 1886

 

Quant à lui, il se laisse flotter, heureux, dans ce bon coin d’affections et raconte gaiement quelque histoire de service avec les expressions militaires qu’il emploie tout comme un ancien.

« Ah ! oui ! allez, c’était dur, pas moyen de tirer au
 flanc. » Il a dit : au flanc, parce que les parents sont lĂ , autrement l’expression eut Ă©tĂ© plus Ă©nergique.

Le Patriote algérien, 7 septembre 1890

L’expression masquĂ©e par le personnage dans l’extrait ci-dessus est « tirer au cul », qui a donnĂ© « tire-au-cul » :

Je me trouvai nez Ă  nez avec M. le major qui me regardait en souriant, derriĂšre son lorgnon. « Eh bien, tire-au-cul me dit-il, c’est comme ça que tu fous le camp, lorsqu’on se flanque une tripotĂ©e ? [
]

Rebell, La Femme qui a connu l’empereur, 1898

 

Tout de mĂȘme on se mettait en route. Le boulot c’était pour les faire passer au trot les canards. Ils avaient peur de bouger Ă  cause des plaies d’abord et puis ils avaient peur de nous et de la nuit aussi, ils avaient peur de tout, quoi ! Nous aussi ! Dix fois on s’en retournait pour lui redemander la route au commandant. Dix fois qu’il nous traitait de fainĂ©ants et de tire-au-cul dĂ©gueulasses.

Céline, Voyage au bout de la nuit