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La vieillesse est un naufrage : une phrase de De Gaulle 💬

Publié le 30/03/2019
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« La vieillesse est un naufrage » est une phrase du gĂ©nĂ©ral de Gaulle (1890 – 1970), chef de la France libre pendant la DeuxiĂšme Guerre mondiale et prĂ©sident de la RĂ©publique française de 1959 Ă  1969. Cette formule lapidaire et terrible signifie que l’ñge s’accompagne d’une dĂ©crĂ©pitude physique et intellectuelle, qui contraste avec une vie passĂ©e plus respectable. Son emploi est assez courant dans le dĂ©bat public, sur Twitter par exemple.

 

L’origine de la citation : « La vieillesse est un naufrage », une phrase de De Gaulle

vieillesse est un naufrage
De Gaulle et PĂ©tain

« La vieillesse est un naufrage » se rapporte au marĂ©chal Philippe PĂ©tain (1856 – 1951), chef de l’État français, c’est-Ă -dire de la France de Vichy, de 1940 Ă  1944, et donc ennemi du gĂ©nĂ©ral de Gaulle. On trouve cette phrase au chapitre La Chute du tome L’Appel des MĂ©moires de guerre du gĂ©nĂ©ral de Gaulle

MalgrĂ© tout, je suis convaincu qu’en d’autres temps, le marĂ©chal PĂ©tain n’aurait pas consenti Ă  revĂȘtir la pourpre dans l’abandon national. Je suis sĂ»r, en tout cas, qu’aussi longtemps qu’il fut lui-mĂȘme, il eut repris la route de la guerre dĂšs qu’il put voir qu’il s’était trompĂ©, que la victoire demeurait possible, que la France y aurait sa part. Mais, hĂ©las ! les annĂ©es, par-dessous l’enveloppe, avaient rongĂ© son caractĂšre. L’ñge le livrait aux manƓuvres de gens habiles Ă  se couvrir de sa majestueuse lassitude. La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fĂ»t Ă©pargnĂ©, la vieillesse du marĂ©chal PĂ©tain allait s’identifier avec le naufrage de la France.

On peut imaginer que le gĂ©nĂ©ral de Gaulle craignait lui aussi, lorsqu’il se trouvait Ă  la prĂ©sidence, le naufrage induit par la vieillesse ou l’usure du pouvoir. La formule est parfois attribuĂ©e Ă  François-RenĂ© de Chateaubriand (1768 – 1848), mais on n’en trouve nulle trace dans son Ɠuvre. Peut-ĂȘtre existe-t-elle dans son Ɠuvre sous une autre forme. Quoi qu’il en soit, cette sentence condamne la destinĂ©e de PĂ©tain, dont la rĂ©putation Ă©tait grande jusqu’à sa compromission dans la collaboration pendant la guerre.

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