« Vive les vacances » ou « vivent les vacances » ?

On écrit : « vive les vacances » ou « vivent les vacances ». Les deux conjugaisons de ce subjonctif du verbe « vivre » sont admises. Le singulier est peut-être plus naturel puisque, dans cette phrase, le verbe « vivre » n’est pas pris dans son sens premier, ce n’est plus vraiment un verbe, mais un synonyme de « gloire à », « honneur à », « longue vie à » (son contraire est « à bas »). C’est un introducteur, qui indique que l’on loue avec exaltation quelque chose, qu’on a de l’enthousiasme pour quelque chose, que ce soit un être vivant ou non (comme les vacances). Ici, « vive » est aussi synonyme de « vivement (les vacances) ». 

Mais on trouve aussi de nombreux exemples, avec d’autres groupes nominaux, dans lesquels « vivent » est employé (Proust : « Tout pour les amis, vivent les camarades ! » ; De Banville : « Amis ! vivent les vins de France » ; Dumas : « On n’entendait que le cri de : Vivent les gardes ! »). Si le pluriel, sur Gallica, renvoie à plus des résultats (750 pour « vivent les vacances, 316 seulement pour « vive), Google n-gram semble indiquer que l’invariabilité prévaut aujourd’hui.

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Exemples avec vive les vacances

• La seule chose que je pouvais dire après ces cinq semaines harassantes était : vive les vacances !
• – Tristan à déjeuner. Vive les vacances, il part pour l’Italie et rit avec le rire strident de la jeunesse heureuse. Vive les vacances est un refrain que j’aime entendre. Tristan viendra nous raconter son voyage. (Julien Green, En avant par-dessus les tombes (Journal), 22 août 1996)
• Vive les vacances ! Le cartable est abandonné dans un coin de la chambre. Les bagages sont sur le point d’être bouclés. Dans sa valise, Claire, mère de deux collégiens de 12 et 14 ans, glisse deux ou trois romans… (La-croix.com)

Exemples avec vivent les vacances

• Et que vivent les vacances ! Trois semaines de repos, au soleil, pour pouvoir se délasser et lire de bons romans…
• La rancune de Brûlebois ne céda pas aux cris de : « Vivent les vacances ! » Il partit sans me dire au revoir. Il bouda deux mois chez lui. (Jules Renard, L’Œil clair)
• Christian Tarriet conserve précieusement cette photo sur laquelle on voit une bonne centaine d’ouvriers des aciéries rassemblés vers l’actuelle place de Verdun, durant l’été 1938. C’est l’époque du Front populaire et des congés payés. « Vivent les vacances » dit la banderole. (Le Bien Public, 9 janvier 2020)