On écrit : « vive les mariés » ou « vivent les mariés ». Le singulier est la forme qui semble la plus logique. Le subjonctif « vive » a perdu sa nature de verbe, et l’accord ne s’impose plus. « Vive » est un introducteur qui permet de produire une formule d’acclamation par laquelle on exalte quelque chose ou quelqu’un ou l’on fait passer son enthousiasme pour quelque chose ou quelqu’un (« vive les mariés », « vive les vacances », etc.). Il est équivalent à « bravo aux », « gloire à », « longue vie à », « honneur à », etc. (son antonyme est « à bas… »). Au reste, on n’accorde pas « vive » à d’autres personnes que les 3es du singulier ou du pluriel (on ne dit pas « vivons, nous, les vainqueurs de ce tournoi »).
Une recherche sur Google Ngram ou dans Google Actualités confirme que le singulier « vive les mariés » est plus courant (dans la presse du moins), bien que le pluriel « vivent les mariés » lui fasse une concurrence non négligeable. En accordant, on considère que le syntagme « les mariés » est le sujet du verbe « vivre », ce qui semble probablement plus naturel à nombre d’usagers.
Le pluriel se trouve dans quelques œuvres anciennes (chez George Sand notamment : « Les quatre garnisaires avec leur caporal crient : » Vivent les mariés ! Une danse, tout de suite ! « , Cadio), ce qui n’est pas le cas pour le singulier. Enfin, le pluriel est un plus courant que le singulier sur Gallica (191 résultats contre 74), ce qui s’explique probablement par le fait que cette application spécifique aux mariés n’était pas usuelle autrefois.
Il est à noter que selon l’Académie française, on peut utiliser les deux formes indifféremment.
Exemples :
- Et en levant nos verres, nous criâmes à l’unisson : « vivent les mariés ! »
- Ce fut aussi l’avis de la foule qui, massée sur le parvis de l’église, cria d’une voix unanime : « Vive les mariés !… Vive les mariés !… » (Régine Deforges, Les Enfants de Blanche)
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