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15 voitures de légende 🏎️

Publié le 09/05/2022 (m.à.j* le 14/05/2024)
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Cet article vous présente 15 voitures de légende, qui ont chacune marqué l’histoire de l’automobile. Les absentes sont très nombreuses. Cet article n’a pas de prétention à l’exhaustivité. 

 

La Silver Ghost de Rolls-Royce (1907)

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La Silver Ghost est la première voiture manufacturée à grande échelle par Rolls Royce Limited, fondée en 1906 par Henry Royce (1863 – 1933) et Charles Rolls (1877 – 1910). La voiture était d’abord nommée, entre autres noms, la « 40/50 hp » (en référence à la puissance de son moteur), et son châssis (n°60551) ne fut baptisée Silver Ghost qu’à partir des années 1920, et notamment après le début de la production de la Phantom en 1925. Ce nom fait référence à la couleur argentée de la carrosserie (« silver »), ainsi qu’au fonctionnement silencieux de son moteur originel de 7 litres, un six cylindres de deux blocs de trois qui développait 48 chevaux. Le moteur a ensuite crû en volume (7,4 litres en 1909) et en puissance maximale (jusqu’à 80 ch).

Selon le site internet de la Silver Ghost association, 7874 exemplaires ce cette voiture ont été produits, dont 1500 auraient survécu jusqu’à aujourd’hui.

La Corvette de Chevrolet (1953)

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Photo de emkanicepic

Au début des années 1950, General Motors, sous l’impulsion de son vice-président Harley. J. Earl (1893 – 1969), veut répondre au succès des sportives européennes produites par MG ou Jaguar. Chevrolet dévoile ainsi la Corvette en janvier 1953 au salon Motorama de New York.

Cette décapotable sportive très élancée grâce à son essieu avant avancé. L’innovation la plus remarquable proposée par la Corvette de 1953 était sa carrosserie conçue fibre de verre, matière plus légère que l’acier, qui a permis a la voiture de garder un poids modéré (1293 kg à vide) et a facilité la conception de ses lignes, inspirée par la Jaguar XK120. Son stylé est au reste marqué par son large empattement de 102 cm, ses deux phares arrières empennés (façon « réacteur de jet »), son intérieur dépouillé, les dents formées par les grilles de sa calandre et son intérieur rouge et son extérieur blanc.

La Corvette était équipée du moteur Blue Flame de six cylindres en ligne de 3,9 litres avec transmission automatique à deux vitesse. La puissance maximale fournie par le moteur était de 150 chevaux, pour une vitesse maximale d’environ 175 km/h (110 mp/h), et une accélération de 0 à 100 en 11 secondes. Elle est équipée dès 1955 d’un V8 proposant 210 chevaux.

La première série des Corvettes, nommée aujourd’hui la série C1, a été produite jusqu’en 1962. Le style des six autres générations qui ont suivi s’est nettement démarqué.

La 300 SL de Mercedes – 1954

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Photo d’Anthony Bautista

La 300 SL de Mercedes est le grand symbole de résurgence de l’industrie automobile allemande de l’après-guerre. Elle a en effet été produite seulement 9 ans après la capitulation de l’Allemagne. Cette voiture est la version route de la W194, sportive championne des 24h du Mans en 1952. Elle tire son nom de son moteur 3 litres (à injection directe d’essence) de six cylindres, développant 212 chevaux (pour une vitesse maximale d’environ 220 km/h), et de sa légèreté (SL est un sigle pour « super leicht », ce qui signifie « super léger »). Malgré une carrosserie en acier (le capot, les portières et le coffre sont en alliage), son poids a été limité à 1290 kg, grâce à son châssis tubulaire (fait d’un assemblage de tubes rigides qui ne se plient jamais) de 50 kg conçu par l’ingénieur Rudolf Uhlenhaut (1906 -1989). Il était possible d’acheter une version en aluminium, plus légère de 80 kg.

C’est à cause de ce châssis tubulaire que l’élément le plus célèbre de la 300 SL a été installé : les deux portes qui s’ouvrent vers le haut. Ce système, nommé « portes papillon » (Flügeltüren en allemand, gullwing doors en anglais, « portes en ailes de mouette »), a été repris à la W194. L’ingénieur de Mercedes Friedrich Geiger (1907 – 19965) a conçu ce système parce que le châssis tubulaire de la voiture était trop haut sur les flancs, ce qui a contraint les concepteurs a rehaussé le seuil, empêchant par là l’installation d’une grande porte à ouverture latérale. L’accès du conducteur au véhicule pouvait cependant être facilité par la possibilité d’incliner le volant pendant l’installation.

Le style de la 300 SL innovait aussi par sa légèreté et son allure : un arrière et un capot pentu, deux bosses sur le capot dont l’une logeait le moteur (l’autre placée pour la symétrie), deux voûtes aérodynamiques et protectrices au-dessus des roues pour empêcher les dégâts causés par les pierres et les salissures par la poussière, de vrais parechocs chromés, tout comme les supports de phares et le contour de la calandre, au-centre de laquelle figure de le logo de la marque. Sur les côtes, le caractère trapézoïdal des prises d’air ont fait figure de signature.

Seuls 1374 exemplaires de la voiture ont été produits.

À lire

  • Nik Greene, Mercedes-Benz Sport-Light Coupe: The Complete Story

La Thunderbird  de Ford (1955)

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Ford a conçu la Thunderbird, présentée au salon de Détroit de 1954, comme une réponse à la Corvette de Chevrolet, marque appartenant à son concurrent General Motors. Comme sa concurrente, ses dimensions s’inspirent de la Jaguar XK120 mais, contrairement à elle,  elle n’est pas une voiture de sport, mais un cabriolet deux places vendu comme une « voiture personnelle » confortable aux performances honorables. Bien plus luxueuse que la Corvette, avec ses lignes droites renforcées par empennage, ses phares (avant) piqués et encastrés (technique du « frenching »), les persiennes sur ses ailes, le chromage décoratif de ses bordures et de son pare-choc, son tableau de bord en aluminium, le renflement avec prise d’air de son capot (typique de la série),  la Thunderbird de 1955 proposait en outre un V8 développant 193 chevaux environ pour une vitesse maximale de 179 km/h environ (111 mph). Elle est au reste mieux équipée que la plus rustre Corvette (transmission automatique ou manuelle, direction assistée, des vitres coulissantes, etc). Contrairement à la Corvette dont la carrosserie est en fibre de verre, la Thunderbird est en acier (1445 kg).

La Thunderbird rencontre un bien plus grand succès que sa concurrente. Elle devient un symbole de la culture américaine des années 1950, conduite par Maryline Monroe ou Clark Gable. Thelma et Louise (1991, Ridley Scott) conduisent un Thunderbird, mais de 1966.

Son nom a été choisi par un concours. Il fait référence à une divinité amérindienne, l’Oiseau-tonnerre.

La BMW 507 (1955)

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Ce cabriolet de deux places est une version plus luxueuse de la 503. Elle était destinée au marché américain. La BMW 507 fut cependant un échec commercial, produit à seulement 252 exemplaires jusqu’en 1959. Cet échec est principalement imputable à son prix élevé (sa carrosserie en aluminium était réalisée à la main). Il mit même l’existence de BMW en péril.

La rareté de cette voiture explique, entre autres raisons, son prix important sur le marché des voitures de collection. L’attractivité de la 507 s’explique en outre, bien sûr, par son design léger, pensé par Albrecht von Goertz (1914 – 2006), caractérisé par son capot plongeant à pointe et un faible empattement (248 cm), ainsi que par une image de voiture de la « jet set » (Elvis Presley en possédait deux par exemple). Elle a inspirée la moderne Z8 (2000 – 2003). La BMW 507 est dotée d’un moteur V8 de 3,2 litres proposant 150 chevaux. Elle peut atteindre une vitesse maximal de 220 km/h (11,5 pour la 0 – 100). Son poids à vide est de 1330 kg.

La 3500 GT de Maserati (1957)

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Wikimedia Commons

La 3500 GT est la première voiture de route produite en masse par Maserati, après que la marque se soit retirée des compétitions sportives, chères et peu rémunératrices. Présentée au salon de Genève en 1957, ce coupé sportif de quatre places y aurait acquis le surnom de « Dame Blanche » du fait de sa carrosserie blanche. Son design a en tout cas été pensé par la firme Carrozzeria Touring de Milan qui a employé son système de construction Superleggera pour réduire le poids de la voiture (1300 kg) dont la carrosserie, en aluminium, est posée sur un châssis tubulaire en acier.

La 3500 GT est dotée du moteur 6 cylindres de la sportive 350S (Tipo AM101) avec double arbre à cames en tête, pour une puissance maximale de 220 chevaux / 5500 rpm et une vitesse maximale de 215 km/h (selon le constructeur). En 1961, avec le remplacement du carburateur triple corps Weber par un système à injection directe, la 3500 GT devient la GTI (235 chevaux). Des disques de frein avant sont disponibles en option à partir de 1959. La transmissions à vitesses est remplacée une cinq vitesses en 1960.

En 1959, une version cabriolet (roadster), la 3500 GT Spyder, est présentée au salon de Paris, mais elle est construite sur un châssis différent, avec un coffre, et un capot et des portes en alliage légé. Le Shah d’Iran, amateur de la 3500 GT, est à l’origine, avec l’ingénieur Giulo Alfieri, de la conception de la 5000 GT, montée avec un V8. La 3500 GT fut un grand succès commercial, qui sauva la marque. La Sebring la remplace à partir de 1963.

La Type E (E-type) de Jaguar (1961)

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Photo de Jason Leung

La Type E de 1961, voiture deux places en coupé ou en cabriolet, est l’incarnation de la jaguar, et un symbole de culture britannique des années 1960, conduite par des célébrités comme Georges Best ou Steve McQueen.

La Type E est une version route d’une voiture de course, la Type D, qui avait gagné les 24h du Mans entre 1955 et 1957. Sur ce modèle, l’aérodynamicien Malcolm Sayer (1916 – 1970) a dessiné une voiture pour la route, mais qui conserve l’allure et certaines caractéristiques d’une voiture de sport. Légère (1275 kg), la Type-e a un moteur de 6 cylindres en ligne hérité de la XK150 (1957) comptant 3,8 litres de cylindrée, avec un double arbre à cames (230 chevaux) et un triple carburateur. Il passe à 4,2 litres dès 1964 (256 chevaux). La vitesse de pointe annoncée à sa présentation au salon de Genève de 1961 était de 240 km/h (230 chevaux), mais la E-Type atteignait plus probablement les 225 km/h (7 secondes de 0 à 100). Tandis que la plupart des voitures du temps étaient équipées en freins à tambour, la Type E est conçue avec quatre roues indépendantes équipées de freins à disque. Il faut ajouter à cela quatre amortisseurs arrière et 2 amortisseurs avant, hérités de la Mark X,  qui contribuaient à une bonne tenue de route.

Plus que ses performances sportives, la Type E est remarquable avant tout par la beauté produite par son allure singulière. L’élément le plus remarquable de cette Jaguar est son capot de plus de 2 mètres triplement bosselé et son arrière tronqué qui accentuent l’impression de gracilité. Il faut ajouter à cela certains éléments singuliers, comme sa calandre arrondie, ses phares encastrés sous des globes, ses deux pots d’échappement, son tableau de bord dépouillé mais caractéristique du fait de ses boutons « aviation », son coffre à ouverture latérale, le chromage des bordures, etc.

La Type E avait en outre l’avantage d’être bien moins chères que ses concurrentes d’Aston Martin et Ferrari. Elle avait néanmoins quelques défauts, comme son habitacle étroit, ou l’impossibilité de régler l’inclinaison des sièges.

72 500 exemplaires de ses différentes 3 versions ont été vendues entre 1961 et 1974.

À lire

  • Nigel Thorley, Jaguar – All the Cars (4th Edition)

La AC Cobra (1962)

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L’AC Cobra est un cabriolet de sport à propulsion inventé par un coureur automobile texan, Caroll Shelby (1923 – 2021), vainqueur des 24h du Mans en 1959 (dans une Aston Martin), qui a placé un V8 de 4,2 litres de Ford avec 4 transmissions à l’avant du châssis tubulaire d’une AC Ace, dont la carrosserie monocoque en aluminium limitait le poids du véhicule (916 kg à vide). AC fournissait à Shelby les voitures (sans le moteur ni la transmission) à son atelier de Venice Beach en Californie. Les principales modifications apportées à l’Ace furent le renforcement des arches de roue et le positionnement de la trappe à essence, le renforcement du châssis et l’ajout de freins à disque sur chaque roue. En 1963, la Cobra passe à une seconde génération, le modèle le plus produit, doté d’un moteur de 4,7 litres (le Ford-289), qui lui donne une puissance maximale de 271 chevaux sur route (vitesse maximale d’environ 230 km/h). En 1964, l’AC Cobra gagne le 24H du Mans dans la classe GT.

À la recherche de meilleures performances, le modèle 427 est lancé en 1965, avec un moteur de 7 litres (410 chevaux) et le renforcement du châssis grâce à des tubes de 10 cm de diamètre. La même année, elle gagne le championnat du monde des voitures de sport. La production s’arrête en 1966.

La  250 GTO de Ferrari (1962)

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Photo de Nicolas Peyrol

L’une des voitures de collection les plus chères au monde, la Ferrari 250 GTO est l’avant-dernier modèle de la série 250. C’est d’ailleurs une version améliorée de la 250 GT. Bien que baptisée Gran Turismo Omologata (GTO, « homologuée pour le Grand Tourisme »), la 250 GTO est avant tout une voiture de course à l’habitacle dépouillé destinée à participer à des compétitions, bien que son homologation par la Fédération internationale de l’automobile soit le fruit d’un tour de passe-passe (seuls 36 châssis ont été produits sur les 100 requis). Elle a été pensée, notamment, pour battre la Type E de Jaguar.

La 250 GTO récupère le moteur de la 250 Testa Rossa conçu par Gioachino Colombo (1903 – 1988), un V12 longitudinal de presque 3 litres, avec six carburateurs Weber et une boîte à cinq rapport (+ marche arrière), développant 300 chevaux et une vitesse maximale de 280 km/h (selon Ferrari) pour un poids à vide de 880 kg. Le moteur est placé au centre de la voiture, proche du cockpit, pour une meilleure répartition du poids, et bas, pour abaisser son centre de gravité.

C’est surtout l’aérodynamisme de la carrosserie qui est revu (d’abord par Giotto Bizzarrini, puis Mauro Forghieri et Sergio Scaglietti après son licenciement) afin de corriger des problèmes de la série liés à la portance (couper la portance à l’avant et améliorer la déportance à l’arrière). Le nez du capot est allongé et plonge sur une fine calandre. Il est doté sur la plupart des modèles de trois prises d’air en D avec des couvercles amovibles. Son arrière est tronqué et surmonté d’un petit becquet en queue de canard. Des prises d’air figurent sur les côtés, deux à trois selon les modèles. La structure générale de la voiture a été allégée par l’emploi de l’aluminium.

Elle est produite jusqu’en 1964.

La DB5 d’Aston Martin (1963)

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Wikimedia Commons

L’Aston Martin est bien sûr célèbre comme le coupé de James Bond, mis en scène dans Goldfinger (1964) et Opération Tonnerre (1965) avec Sean Connery, deux films qui lui firent une publicité mondiale. Elle apparaît plus récemment dans Demain ne meurt jamais (1997), Casino Royale (2006) et Skyfall (2012).

La DB5 est une version agrandie de la DB4, un succès commercial aux lignes singulières (une allure bosselée, une prise d’air sur le capot, une calandre en T retourné) produit sous la supervision de Harold Beach (1913 – 2010). Elle est équipée d’un meilleur moteur que son aînée, avec un six cylindres en ligne de 4L développant 282 chevaux conçu par l’ingénieur Tadek Marek, alimenté par deux carburateurs S.U., pour une vitesse maximale de 228 km/h (pour un poids à vide de 1468 kg). Elle aussi dotée d’une boîte de vitesse ZF à 5 vitesses, et de quatre freins à disque. Sa carrosserie était une Superleggera (aluminium collé à une structure en acier). Pensée comme une voiture rapide et confortable (une voiture de Grand Tourisme), elle était par exemple équipée de vitres électriques.

1022 exemplaires auraient été produits, dont une douzaine convertis en break de chasse. Elle a aussi été produite en cabriolet.

La 911 de Porsche (1963)

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Photo d’Adrian N

Présentée pour la première au salon automobile de Francfort de 1963, la Porsche 911, une 2+2 places, se singularise avant tout par sa silhouette intemporelle. Dessinée par  Ferdinand Alexander « Butzi » Porsche (1935 – 2012), le petit-fils du fondateur, Ferdinand Porsche, elle incarne « la Porsche », déclinée depuis en dix autres générations. Elle représente, plus généralement, le coupé sport typique aux yeux du grand public. Élément le plus caractéristique de son profil : la courbe du toit qui s’élance du pare-brise jusqu’aux pare-chocs arrières qui, en plus de son esthétisme, contribue à l’aérodynamisme du véhicule. D’autres éléments typiques singularisent la 911 : un empattement limité (2211 mm, contre la 2438 pour la Type E par exemple), un corps étroit (1080 kg à vide), de gros phares ronds, des pare-chocs intégrés au châssis, etc.

À l’instar de la 356 dont elle s’inspire, le moteur de la 911 est situé à l’arrière du véhicule, ce qui accroît sa force de traction et limite les plongements en avant lors des freinages, mais peut provoquer des survirages. C’est un 6 cylindres à plat de 2 litres, incluant une boîte de 5 transmissions et doté d’une puissance maximale de 130 chevaux. Une grille permet de diriger l’air vers un gros ventilateur servant à refroidir les cylindres et la culasse. Ce système de refroidissement par air est conservé jusqu’à la génération 993 (et passe en 1997 à un système de refroidissement par eau avec la type 996). Le reste du moteur est refroidi par de l’huile.

La première 911 cabriolet, baptisée de l’épithète « targa », est lancée en décembre 1966. Elle ne propose toutefois pas au départ une capote mais un système de toit amovible. La première cabriolet avec capote est la 911 SC de 1983. Une 911s (sport) est lancé en octobre 1966 (160 chevaux). La 911 turbo est lancée en 1975.

Porsche rappelle avec perversité sur son site internet que le premier nom de la 911 devait être la 901, mais :

Lorsque Porsche présenta ce véhicule en octobre de la même année au salon de l’automobile de Paris, le constructeur automobile français Peugeot fut interpellé par la désignation du modèle et mis son veto contre celle-ci. La raison invoquée : Peugeot avait déposé les désignations de modèle à trois chiffres avec un 0 au milieu.

Toute la vérité ne se trouve pas dans cette explication, qui omet de rappeler que Ferdinand Porsche avait cherché à contraindre Peugeot de contribuer à l’effort de guerre allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.

À lire :

  • Peter Morgan, Collector’s Originality Guide Porsche 911
  • Wayne R. Dempsey, Speed Read Porsche 911: The History, Technology and Design Behind Germany’s Legendary Sports Ca

La Mustang de Ford (1964)

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Photo de Theodor Vasile

Après l’immense échec de l’Edsel (1957), Ford change de stratégie en développant une voiture répondant aux besoins de marché, plutôt que de développer une voiture qui devait chercher son marché ensuite. L’aboutissement de cette réorientation est la Mustang, une quatre sièges de deux portes lancée en 1964 à grand renfort de publicités. Celle-ci avait été conçue comme une compacte sportive (elle donne naissance au genre « pony cars ») à prix abordable destinée à l’ensemble des classes moyennes, et notamment aux baby boomers entrant sur le marché. Elle fut donc conçue comme une voiture polyvalente, proposée à la vente avec de nombreuses options afin de satisfaire les goûts du plus large public. Parmi ces options figuraient notamment la possibilité d’acheter la voiture en coupé ou en convertible (plus tard en fastback), le choix du moteur, un V6 (101 chevaux) ou deux types de V8 (164 ou 210 chevaux), le nombre de vitesse (3, 4 ou automatique), l’air conditionné, la direction assistée, etc.

C’est surtout l’allure presque orthogonale de la Mustang qui la distingue, et avant tout son grand capot droit dont le nez est en saillie par rapport à sa longue calandre rectangulaire. Cette dernière n’affiche par le logo de Ford mais un Mustang, un cheval sauvage de l’Ouest américain, au galop. 

Immense succès commercial, symbole des Trente Glorieuses, la Mustang est l’une des voitures les plus facilement identifiable par le grand public. Ce succès et cet ancrage dans la culture populaire ont été renforcés par ses multiples apparitions au cinéma. Parmi elles figurent, entre autres, la course poursuite de Bullit (1968), où Steve McQueen conduit une GT Fastback. En France, elle est par exemple conduite par Cruchot dans Le Gendarme à Saint-Tropez (1964). Serge Gainsbourg lui a consacré une chanson où chante Brigitte Bardot (album Initials B.B. , 1968).

La 2000 GT de Toyota (1967)

Célèbre notamment pour être apparue dans un film James Bond (On ne vit que deux fois, 1967), la Toyota 2000 GT est le premier grand coupé sport biplace japonais, malgré une production limitée du fait de son échec commercial (337 modèles ont été produits jusqu’en 1970). La 2000 GT est une propulsion équipée d’un moteur de 2 litres de 6 cylindres en ligne développant 150 chevaux pour un poids de 1100 kg (une vitesse maximale de 220 km/h selon le constructeur). Elle est dotée en outre de 4 freins à disque et de 4 suspensions indépendantes. Sa ligne à long capot, dessinée par Satoru Nozaki,  évoque une Type E modernisée, par l’effet notable de deux phares escamotables. Elle aurait été inspirée par le projet A550X de Nissan, dessinée par Albrecht von Goetz.

Les 2000 GT étaient manufacturées par Yamaha. Carroll Shelby en a préparé trois modèles.

La Countach de Lamborghini (1974)

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Succédant à la Miura (1966), la Countach se distingue avant tout par son design avant-gardiste dessiné par Marcelo Gandini (né en 1938). Cette deux places aux lignes angulaires est très basse (1,1 mètre), presque plate, avec un nez plongeant qui ne laisse place à aucune calandre, a l’allure d’une locomotive de train à grande vitesse. Ses phares avant escamotables, ses phares arrière trapézoïdaux, ses portes à ouverture en élytre et ses prises d’air NACA duct s5 achèvent de lui donner une allure futuriste. L’habitacle est rudimentaire, les fenêtres ne s’ouvrent pas, le confort est spartiate.

La Countach est aussi célèbre pour sa puissance. La première génération, la LP 400, est équipée d’un moteur V12 de 4 litres développant 375 chevaux. Il est monté à l’arrière, et longitudinalement, (LP signifie « longitudinale posteriore » en italien). Celui pouvait pousser la voiture à 309 km/h (selon le constructeur) et permettrait une accélération de 0 à 100 en 5,4 secondes.  151 modèles de la LP 400 ont été produits entre 1974 et 1978.

La Countach évolue en quatre autres versions jusqu’à 1990, date à laquelle elle laisse sa place à la Diablo. La LP 400S de 1978 pouvait être équipée en option d’un aileron, modfiant ainsi radicalement le profil de la voiture. L’édition du 25e anniversaire (1989) était dotée d’un moteur de 5.2 litres. Une version revival, LPI 800-4, une hybride, a été présentée en août 2021.

Countach est un mot tiré du piémontais, qui est aussi bien un équivalent de « putain ! » que « ouah ! ». Marcelo Gandini a expliqué son origine sur le site internet de Lamborghini : un des profilistes de l’équipe, qui parlait piémontais, employait souvent ce mot. Marcelo Gandini a ainsi proposé par plaisanterie de nommer la voiture ainsi, ce qui a été maintenu, parce que la sonorité du terme était étrange et plaisante en anglais, à l’image de la voiture.

La F40 de Ferrari (1987)

Photo de Richard FullBrook

Commercialisée pour les 40 ans de la création de Ferrari (1947), la Ferrari F40 (de là son nom) a été le dernier modèle produit du vivant d’Enzo Ferrari (1898 – 1987), le fondateur de l’entreprise. Le modèle de cette berlinette, voiture de sport surbaissée à deux portes, a été dessiné par la firme Pininfarina. Elle n’était vendue qu’en rouge.

La F40 est une voiture de ville conçue comme une voiture de course pensée uniquement pour la performance. Elle est équipée d’un V8 biturbo de 3 litres développant 478 chevaux, pour une vitesse maximale de 324 km/h (4,1 secondes pour les 100 km/h, 12 seconde pour 200 km/h). L’utilisation de matériaux composite (des panneaux en fibre de carbone et en kevlar) a permis aux concepteurs de limiter son poids (1100 kg). Comme pour une voiture de course, l’habitacle est rudimentaire, mais elle était toutefois équipée de l’air conditionné. Elle n’avait pas de système de freinage assisté, pas de direction assistée, pas de poignée de porte, pas de boîte à gants, etc.

Environ 1300 unités ont été produites.